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Actualités - CHRONOLOGIE

COMMERCE - L’application de la loi sur la propriété intellectuelle est totalement inadéquate, selon l’ambassadeur US Feltman : Malgré les efforts, le Liban a beaucoup à faire avant d’accéder à l’OMC

L’ambassadeur des États-Unis, Jeffrey Feltman, a estimé qu’il reste encore beaucoup à faire avant que le Liban ne fasse son entrée à l’Organisation mondiale du commerce. « Plusieurs mesures importantes ont été prises par le gouvernement libanais au niveau législatif, mais il reste encore plusieurs défis à relever et plusieurs missions difficiles à accomplir », a déclaré l’ambassadeur américain au cours d’une table ronde organisée hier par le ministère de l’Économie et du Commerce, et l’agence américaine USAid, en collaboration avec BoozAllen&Hamilton, au Conseil économique et social, dans le cadre de la Semaine de l’OMC. Tout en reconnaissant les efforts du ministère de l’Économie dans ce domaine, M. Feltman a affirmé que l’application de la loi sur les droits de la propriété intellectuelle au Liban « a été complètement inadéquate », ajoutant qu’il reste beaucoup à faire « avant que le Liban n’adopte les normes internationales exigées ». L’ambassadeur des États-Unis a rappelé que l’accession à l’OMC est « une décision que seul le gouvernement libanais peut prendre ». En marge de la table ronde, il a affirmé que « les États-Unis ne dictent pas au Liban ce qu’il doit faire ou quelle politique ou stratégie adopter ». « Nous nous contentons de fournir des experts qui prodiguent des conseils à l’équipe libanaise dans le cadre de ses négociations avec les pays membres de l’OMC », a-t-il précisé. M. Feltman a souligné que son gouvernement distingue entre les négociations bilatérales entamées avec le Liban sur les dossiers comme l’agriculture et les services, et l’expertise fournie dans le but d’aider Beyrouth à accéder à l’OMC. Tout en estimant que l’OMC est loin d’être parfaite, M. Feltman a exposé les avantages d’être membre de cette organisation, que ce soit au niveau de l’accès des produits libanais aux marchés mondiaux sans risque de discrimination grâce à la clause de la nation la plus favorisée, de la hausse des investissements ou de la possibilité de recourir à cette instance internationale en cas de contentieux avec n’importe quel partenaire commercial, etc. L’ambassadeur des États-Unis a de même souligné que l’adhésion à l’OMC « sera le moteur des réformes législatives, administratives et institutionnelles et surtout de la bonne gouvernance ». Débat L’allocution de l’ambassadeur américain a été suivie d’un débat sur les répercussions de l’accession du Liban à l’OMC sur l’indutrie nationale. Un débat qui a tourné aussitôt à un face-à-face entre les secteurs public et privé, malgré l’insistance des deux parties sur l’importance de la coordination en vue de la prochaine adhésion de Beyrouth à l’organisation. Le président de l’Association des industriels, Fadi Abboud, a assuré que les industriels ne sont pas contre cette adhésion, tout en critiquant violemment les accords de libre-échange signés par le Liban, notamment celui qu’il a passé avec le Conseil de coopération du Golfe. Quant au directeur général du ministère de l’Économie et du Commerce, Fadi Makki, il a souligné une fois de plus l’importance pour le Liban d’adhérer à l’OMC avant la clôture du cycle de négociations de Doha. « Si, d’ici là, nous ne faisons pas partie de l’OMC, nous allons devoir reprendre toutes les négociations », a-t-il averti. Rana MOUSSAOUI
L’ambassadeur des États-Unis, Jeffrey Feltman, a estimé qu’il reste encore beaucoup à faire avant que le Liban ne fasse son entrée à l’Organisation mondiale du commerce.
« Plusieurs mesures importantes ont été prises par le gouvernement libanais au niveau législatif, mais il reste encore plusieurs défis à relever et plusieurs missions difficiles à accomplir », a...