LITTÉRATURE La Sénégalaise Sokhna Benga lauréate du prix Noma de l’Unesco

La Sénégalaise Sokhna Benga, juriste et écrivain, a obtenu le prix littéraire Noma, décerné chaque année par l’Unesco, pour, selon cette organisation, «récompenser un travail méritoire dans le domaine de l’alphabétisation.» Mme Benga, 37 ans, a été distinguée pour son livre La balade du sabador, a-t-elle annoncé lors de la conférence des intellectuels d’Afrique et de la diaspora, organisée de jeudi à samedi par l’Union africaine (UA), et à laquelle elle a participé. «J’en suis très contente, très honorée et très fière», a-t-elle affirmé, en précisant avoir été informée de cette distinction vendredi, jour d’attribution du prix Nobel de la paix à la Kényane Wangari Maathai, une militante écologiste. «Ce n’est pas la même chose, bien sûr, mais nous sommes toutes (les deux) des femmes. Cela fait toujours plaisir de savoir cela», a-t-elle ajouté. Le prix Noma, qui existe depuis 1980, est doté d’un montant de 15000 dollars, une médaille et un diplôme de l’Unesco. Ce prix a déjà été attribué à une Sénégalaise, Mariama Ba, auteur d’Une si longue lettre, décédée au début des années 1980. Sokhna Benga est née et a grandi à Dakar, où elle a fait une partie de ses études. Elle a également été à l’école dans l’île de Gorée (ouest de Dakar) et étudié à Brest (France). Juriste de formation, elle est l’auteur de plusieurs romans, dont Le dard du secret (1990), Waly Nguilane, le protégé de Roog (deux tomes, 2003) et La balade du sabador (2000). Le sabador, composé d’une tunique et d’un pantalon, est une tenue que les Sénégalais aiment porter le vendredi de préférence. Interrogée sur le titre de son roman, Sokhna Benga a expliqué que le sabador «est une tenue qui peut être pleine de dignité, qui confère l’autorité, mais peut être aussi coquine.»