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Actualités - CHRONOLOGIE

Événement - Premier festival du vin libanais à la marina de Beyrouth Vinifest, de l’ivresse à la liberté (photo)

Réunir les dix producteurs de vin, membres de l’Union vinicole du Liban (UVL), dans une atmosphère d’ivresse culturelle, mêlant concerts, spectacles de danse et dégustation de fruits du vignoble libanais. Le tout dans un décor de rêve, celui de la marina de Beyrouth : de quoi refaire la jonction entre l’héritage culturel phénicien du Liban et la place prépondérante du vin, tant sur le plan de la culture que de la société, dans l’histoire de la Montagne libanaise. Telle est l’entreprise innovatrice réalisée pour la première fois cette année, avec succès, par la société Mega Events en collaboration étroite avec l’UVL, avec l’organisation de Vinifest. Le coup d’envoi du festival, qui doit prendre fin le 10 octobre, a été donné jeudi soir, en présence de trois des quatre « pôles » du festival, Neda Ziadé, l’une des trois responsables de la société Mega Events (avec Neda Farah et Roula Doueidi), Serge Hochar, président de l’UVL, et le chanteur Jean-Jacques Lafon, autrefois disque d’or pour son tube Le Géant de papier. Lafon, qui a indiqué qu’il « aime beaucoup le Liban », se mariera d’ailleurs demain dimanche « à la libanaise », dans le cadre d’un festival mêlant et dépassant par là même le sacré et le profane. Seul manquait à l’appel le parrain spirituel, tout naturellement désigné en raison de son dandysme et du mélange culturel d’une richesse exceptionnelle qu’il incarne, à savoir Marwan Hamadé, dont le nom a été évoqué – et à chaque fois applaudi par le public – durant la cérémonie d’ouverture du festival. Marwan Hamadé, qui écrit dans la préface du livret distribué à l’entrée de Vinifest, résumant le tout dans une symbiose parfaite : « Le vin avait jusque-là au Liban son créneau gastronomique, son statut historique et son rôle liturgique. Il a désormais sa fête. Et quelle fête ! À partir du 7 octobre, et pendant trois jours, les Libanais auront en effet l’occasion de découvrir, de déguster et d’apprécier leurs vins dans le cadre d’une manifestation où le charme du terroir le disputera à la vocation cosmopolite, pour offrir aux visiteurs une première du genre, à la fois unique et inédite. » Malgré cette inévitable note de tristesse constituée par l’absence de M. Hamadé, tous les éléments ont été réunis pour faire de Vinifest un véritable festival de vie. Le cadre est apaisant, puisqu’il permet de longer la jetée de la marina et de contempler la mer, un verre de rouge, de blanc ou de rosé – selon les convenances de chacun – à la main. Parce que entre la culture, l’ivresse des fruits de la vigne et la liberté, il n’y a, dans un certain sens, qu’un seul pas à faire. Ce que souligne d’ailleurs M. Hochar, qui plaide en faveur « du retour de la liberté » au pays, la liberté étant indissociable du vin, mais aussi indispensable à la survie du Liban. Avec, au final, l’ivresse, trop éphémère, d’une inéluctable synesthésie (certes physique, mais aussi entre les dimensions culturelle, politique, économique, commerciale, touristique, sociale du festival) provoquée, l’espace de quelques heures, par les amphores et les bouteilles des dix stands pris d’assaut par les connaisseurs. Michel HAJJI GEORGIOU

Réunir les dix producteurs de vin, membres de l’Union vinicole du Liban (UVL), dans une atmosphère d’ivresse culturelle, mêlant concerts, spectacles de danse et dégustation de fruits du vignoble libanais. Le tout dans un décor de rêve, celui de la marina de Beyrouth : de quoi refaire la jonction entre l’héritage culturel phénicien du Liban et la place prépondérante du...