Rechercher
Rechercher

Actualités

Défilé de personnalités de l’opposition à Bkerké, hier Harb refuse de « jouer les faux témoins » au sein d’un gouvernement(photo)

Le député Boutros Harb a affirmé hier qu’il aurait souhaité que l’émir al-Walid ben Talal « se limite à un commentaire de la vie politique, sans asséner des leçons aux Libanais ». M. Harb, qui a été reçu hier par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, à Bkerké, a indiqué que l’émir al-Walid possède la nationalité libanaise « grâce au décret contre lequel nous avons déposé un recours en invalidation ». « Nous ne l’avons pas fait pour que l’émir perde sa nationalité », a précisé le député de Tannourine, en indiquant que le Liban offre la nationalité libanaise à des personnes intègres. « L’émir al-Walid a exprimé son opinion, qui n’est absolument pas la nôtre », a souligné M. Harb. « Nous vivons dans un pays démocratique qui permet aux forces politiques d’exprimer leurs opinions dans le cadre des usages démocratiques et parlementaires. Il se peut qu’al-Walid ben Talal ne soit pas habitué à ces usages », a-t-il indiqué, avant de mettre en évidence l’intégrité de l’émir, « qui a aidé le Liban à travers les crises et qui possède un capital d’affection dans les cœurs des Libanais ». « Mais ce capital prend fin là où commence la volonté des Libanais de mettre leurs droits en pratique sur le plan politique dans le respect des lois et des règlements en vigueur », a poursuivi M. Harb. « Si l’émir al-Walid s’adressait aux Libanais en tant que Saoudien, il s’est ingéré dans nos affaires, et nous nous plaignons déjà d’un très grand nombre d’interventions », a-t-il ajouté. M. Harb a souligné la gravité de la situation du fait des développements politiques sur les plans local et régional, estimant que « le climat général laisse penser que nous faisons face à une grande crise et que toutes les affaires du pays sont paralysées ». « Le gouvernement existe et, en même temps, il est absent, sans oublier les problèmes quotidiens tels que la crise du courant électrique ou le report de la rentrée scolaire parce que le Conseil des ministres n’a toujours pas réglé la question des contractuels », a indiqué le député. « Il existe une opportunité d’unir les Libanais autour d’un processus de salut. Mais j’ai l’impression que nous sommes en train de la manquer parce que les propositions qui nous ont été faites, en tant qu’opposants, pour adhérer au cabinet d’union nationale n’étaient pas sérieuses. Il s’agissait d’une manœuvre visant à nous affaiblir face à l’opinion publique (...) », a-t-il précisé, estimant que l’opposition recherche l’intérêt du pays et pas les intérêts privés. M. Harb a indiqué que Kornet Chehwane avait refusé d’intégrer aveuglément le gouvernement, sans garanties, pour servir de faux témoins. « Si la proposition reste négative, nous continuerons à répondre par la négative. Nous refusons de participer à une manœuvre en attendant que la tempête passe », a-t-il souligné. Dans le cadre de ses audiences, Mgr Sfeir a également reçu cheikh Michel el-Khoury, une délégation du PNL conduite par M. Camille Dory Chamoun, le député Gébrane Tok et le directeur du bureau régional d’information à l’Onu, Négib Friji, avec qui il a évoqué « le rôle de l’Onu dans la préservation des droits des peuples et des États à la dignité, à la souveraineté et à la liberté », selon M. Friji.

Le député Boutros Harb a affirmé hier qu’il aurait souhaité que l’émir al-Walid ben Talal « se limite à un commentaire de la vie politique, sans asséner des leçons aux Libanais ».
M. Harb, qui a été reçu hier par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, à Bkerké, a indiqué que l’émir al-Walid possède la nationalité libanaise « grâce au décret contre...