L’enquête se penche sur l’affaire Bou Karroum

Le ministre de la Justice, Bahige Tabbarah, a rencontré hier le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Jean Fahed, qui l’a mis au courant de l’affaire Bou Karroum. Les restes de l’officier, qui a été tué lors de l’attentat contre M. Hamadé vendredi dernier, avaient été envoyés il y a quelques jours par enveloppe à sa famille, suscitant l’indignation générale. Le juge Fahed a déclaré avoir « veillé à ce que les restes du défunt soient regroupés, par respect au caractère sacré de la mort », ajoutant que « lorsque ces restes ont été trouvés, le corps n’était plus là. Il a donc fallu les mettre dans une enveloppe qui a été envoyée à l’hôpital Makassed. Mais l’enveloppe en question est restée à part, ce qui a créé cette confusion ». M. Tabbarah a ensuite souligné « le respect dû au martyr, qui a été décoré après sa mort », précisant que « la famille du défunt a parfaitement compris la situation ». M. Fahed s’est également rendu à Mazraat el-Chouf, chez la famille Bou Karroum, qui s’est déclarée confiante que « l’enquête éclaircira rapidement les circonstances du crime qui a failli être fatal pour la patrie », ajoutant qu’ils ne trouveront pas le repos avant l’arrestation des criminels. Quant à la question des restes, la famille a appelé à « attendre les résultats de l’enquête, loin des versions, officielles ou non, qui nous parviennent quotidiennement ». Par ailleurs, les visiteurs ont continué à affluer hier au chevet du député Marwan Hamadé, à l’AUH, notamment l’ancien Premier ministre, Rachid Solh, le ministre de l’Éducation, Samir Jisr, l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, ainsi que les députés Anouar el-Khalil, Bassem es-Sabeh, Fouad es-Saad, Abdallah Farhat, Mansour Ghanem el-Bone, Ahmed Fatfat et Nabil Boustany.