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Actualités - OPINION

La Syrie nommément citée dans la déclaration présidentielle du Conseil de sécurité « Nous voulons un rapport régulier », exige Jean-Marc de la Sablière

NEW YORK, de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL Le rapport du secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, autour de l’application de la résolution 1559 a été examiné hier dans l’après-midi par le Conseil de sécurité. Celui-ci a publié une déclaration présidentielle en quatre points, dont la teneur a été lue par le représentant de la France, Jean-Marc de la Sablière : – Le Conseil de sécurité accueille favorablement le rapport du secrétaire général du 3 octobre 2004 portant sur la résolution 1559. – Le Conseil de sécurité réaffirme son appui à l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance politique du Liban à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues. – À ce propos, le Conseil remarque avec inquiétude que les dispositions de la résolution 1559 n’ont pas été appliquées. Il en appelle à toutes les parties, y compris la Syrie, pour qu’elles appliquent entièrement toutes les dispositions de la 1559 et se félicite de la disposition du secrétaire général à les assister dans ce sens. – Enfin, le Conseil de sécurité apprécie l’intention du secrétaire général de continuer à l’informer de tous les développements. Il souhaite que le secrétaire général continue à surveiller l’application de la résolution et à faire un rapport dans deux mois et après chaque trimestre. Interrogé à la sortie de la réunion du Conseil, l’ambassadeur d’Algérie à l’Onu, Abdallah Baalia, a fait part du désaccord de son pays. « Aujourd’hui, nous ne pourrons pas aboutir rapidement à des résultats si des amendements n’ont pas lieu », a-t-il déclaré. Quant à la France, elle a demandé qu’on mentionne la Syrie dans la déclaration présidentielle du Conseil. L’ambassadeur d’Algérie s’y est opposé. Ses homologues pakistanais, angolais et roumain, réclamant des amendements, ont insisté pour qu’on ne mentionne pas la Syrie dans le rapport. Mais « le fait est là, le rapport est sur la table. Toutes ces oppositions sont des oppositions de principe », a affirmé un responsable qui a voulu garder l’anonymat. Il n’en reste pas moins que le représentant français a constaté que ce rapport a bénéficie d’un grand soutien. « La pratique au Conseil est de discuter d’abord pour arriver ensuite à un consensus. Mais nous voulons un rapport régulier. Et nous souhaitons que les parties concernées établissent un calendrier de retrait. Kofi Annan a d’ailleurs demandé aux parties d’établir un calendrier de retrait comme prévu dans la résolution 1559 », a-t-il ajouté. « Je pense, comme le secrétaire général l’a souligné, qu’il serait souhaitable qu’il y ait un calendrier », a poursuivi Jean-Marc de la Sablière, selon qui les Américains, de leur côté, « observent ». Dans tous les cas, la désignation directe de la Syrie a, comme lors du vote de la 1559, recueilli neuf voix et six abstentions : la Russie, la Chine, le Pakistan, l’Algérie, les Philippines et le Brésil. Auparavant, le porte-parole de Kofi Annan, Fred Echart, avait mis l’accent, au cours d’un point de presse, sur les principaux points du rapport : le retrait de toutes « les forces armées en uniforme et les agents des services de renseignements militaires en civil ; la dissolution et le désarmement de toutes les milices libanaises et non libanaises – le principal groupe restant le Hezbollah – et l’extension du contrôle du gouvernement libanais à l’ensemble du territoire du pays ».
NEW YORK, de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL
Le rapport du secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, autour de l’application de la résolution 1559 a été examiné hier dans l’après-midi par le Conseil de sécurité. Celui-ci a publié une déclaration présidentielle en quatre points, dont la teneur a été lue par le représentant de la France,...