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Actualités - CHRONOLOGIE

Baabda - L’émir de Qatar chez le chef de l’État Lahoud nuance son appel au rassemblement national

Le chef de l’État, Émile Lahoud, a reçu hier l’émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, actuellement en visite privée au Liban, qu’il a retenu à dîner. Les deux hommes ont évoqué les derniers rebondissements sur la scène régionale, ainsi que les moyens de dynamiser davantage les relations bilatérales entre Beyrouth et Doha. Émile Lahoud en a profité pour rendre hommage aux positions de l’émir, et au soutien qu’il prodigue au Liban, soulignant la reconnaissance des Libanais à l’égard des initiatives princières. Il a également rappelé l’importance de la solidarité arabe « en cette période cruciale que traverse la région », seule capable de lui éviter « dangers et crises ». D’autre part, et sur le plan local, sans encore vouloir prendre acte définitivement du refus d’adhésion de l’opposition, le chef de l’État a réitéré son appel au rassemblement national. Mais en le nuançant. À Wadih el-Khazen, reçu hier, il a affirmé qu’il est toujours disposé à dialoguer avec toutes les parties. À les englober toutes, certes. Mais en tenant compte des éléments de la phase passée, qu’il faut savoir dépasser, pour mieux aller de l’avant. Certifiant une volonté sincère d’ouverture et de coopération avec quiconque y serait disposé, il a précisé qu’il songe notamment à ceux qui partagent avec lui la même ligne de combat national et panarabe. Cependant, le président Lahoud, cité par Khazen, souligne que la conjoncture actuelle nécessite absolument un resserrement des rangs libanais. Pour que prime, sur toute autre considération, l’intérêt national bien compris, matrice de l’unité comme de la stabilité véritable du pays. Le président a de même confirmé à son visiteur son souci d’accorder au dossier social une extrême priorité. Ce qui implique la mise en chantier d’une réforme administrative effective. Réforme passant par l’éradication de cette corruption généralisée qui torpille en définitive les intérêts légitimes de la population, de la collectivité. Développement équilibré Dans le même esprit, le président Lahoud répète que désormais la politisation du développement est strictement prohibée. Les crédits alloués à cet effet seront dorénavant dépensés là où il le faut vraiment. Afin d’assurer un sain équilibre évolutif entre toutes les régions du pays. Sans discrimination ni privilèges mordant négativement sur les structures de base de la société libanaise. Ces promesses d’essor ont été développées lors de l’audience accordée à une délégation de la Fédération des municipalités du pays de Jbeil, conduite par Fadi Martinos. Le chef de l’État a indiqué que justice sera rendue aux régions déshéritées par un plan de nivellement qui constituera l’un des thèmes majeurs du mandat prorogé. Ajoutant que, malgré la modicité manifeste de ses moyens, l’État s’emploiera à répondre aux besoins essentiels des régions. En base d’une échelle déterminée des priorités de développement, d’éducation, de santé et de prestations sociales. Ce domaine restant une préoccupation première pour le régime. Convaincu que la sécurité sociale est au moins aussi importante que la sécurité policière ou politique. Selon le chef de l’État, la contrée de Jbeil compte parmi les déshéritées en matière de projets hydrauliques, de routes, d’électricité et d’éducation. Et il souhaite veiller à ce qu’il n’en soit plus ainsi. D’autant que la région de Jbeil est exemplaire, côté coexistence, histoire ou culture. Il a conclu en priant les édiles de préparer un mémoire circonstancié qui serait soumis, aux fins de suite favorable, au prochain gouvernement.
Le chef de l’État, Émile Lahoud, a reçu hier l’émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, actuellement en visite privée au Liban, qu’il a retenu à dîner. Les deux hommes ont évoqué les derniers rebondissements sur la scène régionale, ainsi que les moyens de dynamiser davantage les relations bilatérales entre Beyrouth et Doha. Émile Lahoud en a profité pour...