ÉLECTRICITÉ - Le Liban dans les ténèbres, le pire est encore à venir Mensonges, corruption, imprévoyance, cela suffit!

En dépit des millions de dollars dépensés depuis la fin de la guerre pour développer le secteur de l’électricité et réorganiser l’EDL, les Libanais passeront la plupart de l’hiver... sans électricité. Faute d’argent pour l’achat de fuel, mais surtout faute d’une volonté politique de régler un problème endémique dont les causes sont pourtant connues aussi bien des autorités que des Libanais : corruption, gaspillage, laisser-aller, clientélisme et imprévoyance. Le Libanais, qui paie pourtant cher le courant qu’il ne reçoit qu’au compte-gouttes, est aujourd’hui en droit de se demander jusqu’à quand la mascarade dont il est la principale victime durera. Surtout que le pire est encore à venir, s’il faut tenir compte des propos tenus hier par le PDG de l’EDL, Kamal Hayeck. Ce dernier a tiré la sonnette d’alarme, bien que des tankers aient commencé, depuis hier, à décharger leur cargaison de fuel. « Nous pourrons tenir jusqu’à fin novembre », a-t-il indiqué en justifiant l’aggravation des problèmes financiers de l’EDL par la flambée du pétrole sur le marché international, jetant la balle dans le camp de l’État, malheureusement aux abonnés absents dès qu’il s’agit d’entreprendre une réforme sérieuse ou de régler un dossier qui touche directement la population.