Hoss : La présidentielle est une erreur du passé ; regardons vers l’avenir

L’ancien Premier ministre, Sélim Hoss, a appelé dans un communiqué publié hier à considérer que l’échéance présidentielle fait désormais partie du passé, à regarder vers l’avenir et à essayer de faire face, ensemble, aux défis « monstres » qui guettent le Liban. Notamment en ce qui concerne la résolution 1559, « qu’il ne faudrait pas prendre à la légère ». Et à ce propos, le prédécesseur de Rafic Hariri a rendu hommage aux performances de la délégation libanaise qui a été à New York, tout en s’étonnant de l’absence de prise de position – au sujet de la résolution et de ses conséquences – de la part de grands responsables libanais. Et dans un entretien radiophonique, l’ancien chef de gouvernement a rappelé que le Liban se devait de traiter la 1559 avec sérieux, parce que cette résolution est placée sous le sceau de la légalité internationale, tout en s’interrogeant sur toutes les autres résolutions, adoptées il y a bien longtemps, et qu’Israël continue d’ignorer ostensiblement. « Si la reconduction a été une erreur, et à nos yeux elle l’a vraiment été, ce n’est pas par d’autres erreurs qu’il faudrait régler tout ça. Hypothéquer l’avenir du pays aux vents inconnus, sans prendre en considération l’importance de l’accord national, est un péché. Si certains pensent que l’on ne répare une erreur qu’en l’annulant, c’est-à-dire par le départ du président de la République, cela ne pourra qu’entraîner le Liban vers des précipices insondables », a en outre estimé Sélim Hoss.