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Cartables trop lourds, régions non desservies par les bus... Des problèmes aux solutions parfois pénibles (photo)

Aux problèmes financiers rencontrés par les parents d’élèves au moment de la rentrée scolaire, s’ajoutent, ici ou là, de menus problèmes. Les cartables trop lourds, le transport des enfants, mais aussi la sélection opérée par certains établissements, placent parfois les parents au pied du mur. Déjà stressés, ils ne savent plus où donner de la tête, car la solution n’est souvent pas évidente et certainement pas facile à digérer. Rien que le poids du cartable scolaire n’en finit pas de créer des polémiques entre les parents et les directions des écoles. « Je n’arrête pas de me plaindre, depuis des années déjà, du poids du cartable de ma fille, déplore Mona. Mais en vain ! Son cartable est trop lourd. » En effet, la fillette de 11 ans doit porter tous les jours trop de livres, car son emploi du temps est varié. « N’y a t-il aucune solution ? » demande cette mère excédée. Le même problème est dénoncé par une élève de terminale qui se plaint constamment de douleurs au dos. « Nos livres sont gros et lourds, se plaint-elle. L’idéal serait d’avoir l’autorisation, pour les élèves assis côte à côte, de partager un même livre durant les cours. Cela allégerait nettement les sacs à dos et diminuerait les douleurs lombaires.» «Mais, poursuit-elle, tous les enseignants ne sont pas sensibles à ce problème et certains refusent de nous permettre de suivre à deux dans un même livre. Nos problèmes de dos ne les concernent pas. Ils ont trop peur que cela nous déconcentre. » Pour d’autre parents, notamment ceux qui habitent loin de l’école fréquentée par leurs enfants, c’est le transport quotidien des enfants qui est, pour eux, source de casse-tête. Et pour cause : les circuits de ramassage scolaire ne desservent pas toutes les régions, et il arrive parfois que les horaires des bus scolaires soient incompatibles avec ceux des élèves. Les parents sont alors containts d’effectuer un va-et-vient quotidien pour accompagner leurs enfants à la station de bus scolaire ou à l’école, avant de se rendre à leur travail. Même va-et-vient au retour de leurs enfants de l’école déposés par le bus scolaire sur une autoroute ou au pied d’une montée abrupte. Habiter loin, un véritable casse-tête « Trouvez-moi une solution, supplie une mère de famille, s’adressant au responsable du circuit d’autocar d’un collège privé. D’une part, je travaille et ne peux quitter le bureau pour récupérer mes enfants ; d’autre part, je ne peux me permettre d’engager un taxi privé pour leur transport. » Mais cette mère, comme tant d’autres habitant très loin de l’école, devra encore se débrouiller cette année pour assurer le transport de ses enfants, en attendant qu’un nouveau circuit soit mis en place pour eux et pour les enfants habitant la même région. Parfois, au bout d’une ou de deux années de tractations entre les parents et l’établissement scolaire, le problème du ramassage scolaire des enfants habitant trop loin est résolu. Mais les parents sont souvent mis à contribution. Leurs enfants bénéficieront des transports, mais il leur faudra les reconduire à la maison eux-mêmes, une à deux fois par semaine. « Les années précédentes, je faisais systématiquement le chauffeur pour ramener ma fille de l’école, car les horaires de ses cours ne coïncidaient pas avec ceux de l’autocar du retour. C’était épuisant, explique Michèle. Le pire est que je devais payer le plein tarif d’autocar que ma fille prenait chaque matin. » Cette année, Michèle bénéficie d’un demi-tarif et ne doit plus ramener sa fille que deux fois par semaine, lorsque celle-ci termine ses cours à 18 heures. Les autres jours, le bus scolaire la dépose à la maison. « J’ai envisagé la meilleure solution possible, estime Michèle, car j’ai tout essayé. Le problème est que nous habitons loin et que l’école ne peut mettre un bus à la disposition de ma fille lorsqu’elle termine ses cours tard. » Le renvoi d’un élève de son établissement scolaire, s’il est source de déception et d’humiliation pour l’enfant, est pour les parents source de colère et de tracas, notamment lorsque le motif invoqué par l’établissement n’est pas jugé très justifié. Au-delà des cas graves de mauvaise conduite ou d’indiscipline, se profile le problème de la sélection systématique effectuée par nombre d’écoles prestigieuses du pays. « Je ne comprends pas la décision de l’école, observe Dina. Mon fils n’a pas été autorisé à poursuivre sa scolarisation dans son établissement. Ils ont tout juste dit qu’il avait eu un comportement irresponsable, mais je n’ai pas eu de détails sur ce comportement. On ne m’a rien dit de plus. J’ai envoyé une lettre de recours, mais ils ont été intraitables. Et pourtant, je sais que mon fils n’est pas un enfant perturbateur. » Dina s’est vu contrainte, à l’annonce du renvoi de son adolescent, de l’inscrire dans un autre établissement scolaire, avec tout ce que cela comporte comme difficultés. Dans un premier temps, elle a dû payer 1 000 dollars à fonds perdus, sans compter la scolarité qui est le double de la scolarité de l’ancien établissement scolaire. « Ce changement imposé est dur à assumer et à accepter, dit-elle. Mon fils n’avait pas besoin de ce changement, pas plus que nous. J’espère que l’adaptation ne sera pas trop dure. »
Aux problèmes financiers rencontrés par les parents d’élèves au moment de la rentrée scolaire, s’ajoutent, ici ou là, de menus problèmes. Les cartables trop lourds, le transport des enfants, mais aussi la sélection opérée par certains établissements, placent parfois les parents au pied du mur. Déjà stressés, ils ne savent plus où donner de la tête, car la solution...