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Actualités - CHRONOLOGIE

Patrimoine - Quatre cent mille euros de l’UE pour diffuser les arts de bâtir traditionnels L’architecture vernaculaire sous le scalpel de la Direction générale des antiquités

Le lancement du Manuel pour l’entretien et la réhabilitation de l’architecture traditionnelle libanaise aura lieu aujourd’hui, vendredi, à 17 heures, à l’Ordre des ingénieurs et architectes, Bir Hassan. Fruit d’une collaboration libano-européenne, l’ouvrage, édité en deux versions (arabe et français) vise à « faire (re)connaître l’architecture vernaculaire et à diffuser les moyens techniques de sa rénovation, grâce à une collecte des arts de bâtir traditionnels, sans lesquels elle ne peut perdurer », indique Frédéric Husseini, directeur général des antiquités (DGA). Réalisé par Corpus Levant, avec le soutien d’Euromed Heritage – qui a débloqué à cette occasion une enveloppe de 400 000 euros –, cet ouvrage s’articule autour des points suivants : les formes architecturales traditionnelles (allant de l’abri du berger à la maison aux trois arcs), les arts de bâtir, les solutions techniques visant à la conservation et à la restauration, le diagnostic comme étape préalable à toute intervention de rénovation, et le guide de l’entretien périodique pour la maintenance de ce patrimoine. Un chapitre intitulé « Le cadre législatif » aborde les stratégies et les moyens de la préservation des bâtiments considérés d’intérêt historique, architectural ou urbain. Les auteurs se sont également penchés sur les procédures devant assurer le classement, les aides financières, l’indemnisation et les autorisations d’intervention sur le bâti protégé. Largement illustré et accompagné d’un CD-Rom trilingue (arabe/ français/ anglais) complétant l’information, notamment en ce qui concerne les sites significatifs et les typologies architecturales, le manuel englobe aussi des fiches techniques relatives à la structure, la couverture, la façade, la menuiserie, la ferronnerie et aux diverses installations. En bref, comme l’indique le directeur général de la DGA, l’ouvrage « constitue un document de base pour résoudre les problèmes de réhabilitation et de conservation selon les règles de l’art ». Son élaboration a mobilisé durant deux ans une équipe pluridisciplinaire regroupant archéologues, historiens et architectes restaurateurs libanais, français et espagnols. L’équipe libanaise, chapeautée par Frédéric Husseini, a regroupé Yasmine Makaroun Bou Assaf, Anne-Marie Maïla Afeiche, Khaled Rifaï, May Davie, Michel Daoud, Antoine Fishfish et Oussama Kallab. Le groupe européen était composé de Gilles Nourissier, Christophe Graz, Xavier Casanovas et Nathalie Lyotard. Mais ce n’est pas tout. Pour sensibiliser un plus large public, une exposition itinérante de photographies et de fiches techniques accompagnera la présentation de l’ouvrage, entre septembre 2004 et octobre 2005, dans tous les mohafazats du Liban. L’ouvrage, sur lequel nous reviendrons plus longuement, sera vendu exclusivement à la boutique du Musée national de Beyrouth. Il sera gracieusement mis à la disposition du grand public dans les bibliothèques universitaires, les centres culturels, les municipalités et les diverses ONG et associations de sauvegarde du patrimoine. Mieux encore, les auteurs encouragent la reproduction de cet ouvrage et la diffusion de son contenu, en citant toutefois son origine. Parallèlement, un manuel sur l’architecture traditionnelle syrienne a été publié en langue arabe. Ainsi, Corpus Levant complète et prolonge pour le Liban et la Syrie le travail déjà réalisé sur le bâti ancien dans 13 pays méditerranéens (disponible sur Internet, www.meda-corpus.net). M.M.
Le lancement du Manuel pour l’entretien et la réhabilitation de l’architecture traditionnelle libanaise aura lieu aujourd’hui, vendredi, à 17 heures, à l’Ordre des ingénieurs et architectes, Bir Hassan. Fruit d’une collaboration libano-européenne, l’ouvrage, édité en deux versions (arabe et français) vise à « faire (re)connaître l’architecture vernaculaire et...