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Actualités - CHRONOLOGIE

Samir Frangié : « Une nouvelle étape historique »

« Il semble que le souci du pouvoir est de faire participer les opposants, et le souci de ces derniers est de refuser cette participation. » C’est en ces termes que M. Samir Frangié, membre du Rassemblement de Kornet Chehwane, a résumé hier la situation. M. Frangié et le député Farès Souhaid ont été reçus hier par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, avec qui ils ont évoqué la dynamique de contacts initiée mercredi par le congrès des libertés du Bristol, et qui doit déboucher sur « un projet commun de salut élaboré par les différentes forces de contestation ». Mgr Sfeir a retenu ses hôtes à déjeuner. À l’issue de la rencontre, M. Frangié a indiqué : « La Syrie a commencé à donner des signaux qui vont dans le sens de l’application de la résolution 1559, à commencer par l’annonce, à partir des États-Unis, du redéploiement syrien vers la frontière. C’est ce qu’a affirmé l’ambassadeur syrien aux États-Unis. Nous attendons voir où tout cela va mener, si cela est dans la bonne direction, à la lumière des contacts entre Américains et Syriens. Quant à l’ampleur et à la qualité de ces démarches, il est encore trop tôt pour en parler. Je n’entends pas dire qu’il y a actuellement une “application” : est-elle sérieuse, complète et rapide? Ce sont des choses que nous saurons à travers le rapport du secrétaire général de l’Onu le 3 octobre prochain. » Et de poursuivre : « La démarche syrienne ne vise pas à convaincre l’opinion publique libanaise, mais la communauté internationale. Nous ne pouvons pas flouer cette dernière, c’est-à-dire retirer les forces militaires et laisser les services. Les services sont au Liban sous le prétexte de la sécurité des forces syriennes. Si les forces armées ne sont plus là, à quoi servira désormais la présence des services de renseignements syriens ? Nous pouvons dire que nous venons d’entrer dans une nouvelle étape historique. Elle a commencé au moment où le pouvoir a amendé la Constitution et où le Conseil de sécurité a adopté la résolution. » « Nous sommes entrés dans une période de transition entre l’amendement constitutionnel et la réalisation d’un nouveau règlement à trois niveaux : interlibanais, fondé sur le projet que nous élaborons ; libano-syrien, fondé sur le retrait de l’armée syrienne et l’établissement de relations diplomatiques entre le Liban et la Syrie ; et entre le Liban, la Syrie et la communauté internationale. La question du gouvernement n’est pas importante. Elle sera la traduction de ce changement historique si les choses évoluent », a indiqué M. Frangié. Il a souligné, en conclusion, que la décision de proroger le mandat Lahoud était « explosive », puisqu’elle a « engagé le Liban et la Syrie dans leur plus grande crise avec la communauté internationale, sans oublier la crise interne qu’elle suscite ». « Nous avons essayé d’éviter cette crise en rejetant l’amendement », a-t-il conclu.
« Il semble que le souci du pouvoir est de faire participer les opposants, et le souci de ces derniers est de refuser cette participation. » C’est en ces termes que M. Samir Frangié, membre du Rassemblement de Kornet Chehwane, a résumé hier la situation.
M. Frangié et le député Farès Souhaid ont été reçus hier par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, avec qui...