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Diplomatie - Farès a prononcé le mot du Liban devant l’Assemblée générale de l’ Onu Powell demande aux Syriens de « faire plus » au Liban

Le secrétaire d’État américain Colin Powell a eu une vingtaine de minutes d’entretien, hier matin, avec le chef de la diplomatie syrienne Farouk el-Chareh, en marge de la session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Onu, à New York. M. Powell a qualifié la rencontre de « discussion assez positive », qui a porté sur la politique syrienne au Liban et en Irak, et sur le soutien de Damas à des groupes considérés comme terroristes par Washington. M. Powell a également qualifié de « positif » le récent redéploiement de troupes syriennes basées au sud de Beyrouth, mais a ajouté que cela restait insuffisant pour répondre à la demande du Conseil de sécurité, qui a appelé, dans une résolution adoptée le 2 septembre, à la fin de toute présence militaire étrangère au Liban. « La résolution demande aux Syriens de faire plus », a-t-il relevé. Le ministre syrien, pour sa part, s’est borné à déclarer à la sortie de sa rencontre avec M. Powell qu’il avait eu une « bonne réunion » et que ses résultats se verront dans les prochains jours. Il a précisé que le dialogue entre la Syrie et les États-Unis se poursuivra. Désaccord sur le calendrier Le vice-Premier ministre libanais Issam Farès a, de son côté, déclaré à l’Onu que le « calendrier » pour un retrait des forces syriennes du Liban faisait l’objet de « discussions » entre le Liban et la Syrie, et dépendait des conditions de sécurité dans la région. « Notre désaccord avec les Nations unies sur le retrait des forces syriennes porte sur le calendrier », a déclaré M. Farès, en ajoutant que ce calendrier « est entre les mains des gouvernements libanais et syrien dans le cadre de discussions qui se déroulent à la lumière des besoins régionaux ». M. Farès a pris la parole à la tribune des Nations unies devant plus de 100 chefs d’État et de délégation. Dans son allocution, M. Farès a souligné que la résolution 1559 « a deux dimensions, l’une régionale et l’autre locale ». Après avoir convenu que la dimension régionale est matière à discussion entre les deux gouvernement, libanais et syrien, il a ajouté : « Quant à la dimension interne de la résolution concernant l’amendement de la Constitution, nous la considérons comme une ingérence inacceptable et inappropriée dans nos affaires internes. » Après avoir rappelé que le Liban est membre fondateur de l’Onu, M. Farès a affirmé qu’il est « aux côtés de l’organisation internationale dans sa lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes », mais que le terrorisme ne saurait être confondu avec « la lutte pour recouvrer un droit national spolié ». Le chef de la délégation libanaise a présenté à l’Onu quatre demandes. D’abord, il a demandé à l’organisation internationale de « multiplier les efforts en vue de résoudre le problème du Moyen-Orient » à travers l’application des résolutions internationales ; en second et troisième lieu, M. Farès a demandé « le maintien de l’unité et de la paix en Irak » et « l’instauration d’un nouvel ordre basé sur la justice et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (...), un ordre qui s’engage à faire du Moyen-Orient une région dépourvue d’armes de destruction massive ». Pour finir, M. Farès a demandé à l’Onu « d’encourager la formation d’organisations et d’associations civiles comme un premier pas nécessaire au processus de réformes et de démocratisation ». Et de conclure : « Le Liban, dans sa dimension régionale, possède une vision claire pour la région, et de ce fait il a un rôle déterminant à jouer dans l’élaboration d’une civilisation orientale qui trouve ses sources dans le christianisme et l’islam (...) Le Liban soutient l’organisation des Nations unies car sa vision de l’Homme et de son destin est universelle. Mon pays, à travers sa longue histoire, a beaucoup souffert, sans doute à cause de son ouverture, de son universalité, de sa liberté et de ses dons dans tous les domaines. Et parce que le Liban a beaucoup donné, le Liban mérite beaucoup. » Hier soir, heure de New York, le vice-Premier ministre a rencontré le ministre français des AE, Michel Barnier, à dîner. L’Irak Pour en revenir à M. Powell, il a estimé que la Syrie était désormais prête à coopérer avec le nouveau pouvoir irakien et avec la coalition internationale pour sécuriser la frontière irako-syrienne. « Je pense que les Syriens comprennent désormais la nécessité pour nous tous d’agir de manière tripartite – Syrie, gouvernement intérimaire irakien, coalition – pour arrêter tout transit illégal et indésirable à travers cette frontière », a-t-il dit à la presse en marge de l’Assemblée générale de l’Onu. « C’est une mission politique et militaire difficile, mais j’ai le sentiment qu’il y a une nouvelle attitude de la part des Syriens. Mais bien sûr, tout dépend des actes, pas simplement des attitudes », a ajouté le chef de la diplomatie américaine.
Le secrétaire d’État américain Colin Powell a eu une vingtaine de minutes d’entretien, hier matin, avec le chef de la diplomatie syrienne Farouk el-Chareh, en marge de la session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Onu, à New York.
M. Powell a qualifié la rencontre de « discussion assez positive », qui a porté sur la politique syrienne au Liban et en Irak, et...