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Actualités - CHRONOLOGIE

Gébran Tuéni : « Non, mille fois non ! »

Vibrant d’une remarquable présence oratoire, un avantage qui n’est pas négligeable en politique, Gébran Tuéni a prononcé le « non » de la presse. En s’appuyant fidèlement, pour commencer, sur un acte de foi, un testament politique publié en 1933 par son aïeul homonyme, Gébran Tuéni, fondateur du Nahar. Après avoir rappelé que la presse libanaise, toutes tendances confondues, a toujours été le fer de lance de la lutte pour l’indépendance, la liberté, la souveraineté et l’intégrité territoriale de ce pays, le journaliste lance son cri de combat : – « Non, mille fois non à la répression des libertés. Mille fois non et non à l’exode des jeunes ; à un nouvel 7-9 août ; à la fermeture d’un média comme la MTV. Non, mille fois non à ceux qui poignardent le caractère spécifique de ce pays et ses valeurs propres. Mille fois non et non à un État importé, qui nous est imposé de force et de l’extérieur. Non et mille fois non à l’immixtion syrienne dans nos affaires intérieures ; à la politique de liquidation physique et de terreur ; au viol de la Constitution ; aux tentatives d’avilir, d’humilier, de frapper le peuple libanais. Redisons-le, comme naguère après le premier manifeste épiscopal : non, mille fois non à la vile campagne lancée contre le maître de Bkerké, patriarche du Liban et des Arabes, Mgr Nasrallah Boutros Sfeir. Enfin, mille fois non et non à la traque vindicative orchestrée au Chouf contre Walid Joumblatt et ses partisans. » Tuéni rend hommage à la coalition patriotique qui, à travers le bloc d’opposition parlementaire, a tenté de défendre la Constitution et, en même temps, l’honneur du Liban. Pour s’engager ensuite à « rester aux côtés, demain et après-demain, de toute personne, quelle qu’elle soit, luttant pour la liberté, la démocratie et la singularité du Liban ». « L’opposition, relève-t-il, se dresse comme un seul homme contre la tyrannie. La presse se place, dans ce combat, aux avant-postes. Pour défendre les droits des Libanais, la liberté, la souveraineté et l’indépendance de leur pays. Qui s’est toujours distingué de l’environnement grâce à son système démocratique, à son respect des libertés publiques, à la variété pluraliste enrichissante de son corps social et à sa libre presse. Le Liban a payé le prix fort pour préserver ces caractéristiques et il reste prêt à tous les sacrifices à cette même fin. » Pour conclure, une mise en garde : « Nous n’accepterons pas que le message libanais soit assassiné, de l’intérieur ou de l’extérieur. D’autant qu’en ces temps, c’est au monde arabe, à la Syrie en particulier, de s’efforcer de suivre le modèle libanais, d’en adopter l’image de liberté et de démocratie. Et non au Liban de se transmuter en régime arabe policier totalitaire. C’est là notre dire, c’est là notre serment... »
Vibrant d’une remarquable présence oratoire, un avantage qui n’est pas négligeable en politique, Gébran Tuéni a prononcé le « non » de la presse. En s’appuyant fidèlement, pour commencer, sur un acte de foi, un testament politique publié en 1933 par son aïeul homonyme, Gébran Tuéni, fondateur du Nahar.
Après avoir rappelé que la presse libanaise, toutes tendances...