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Actualités - CHRONOLOGIE

Conseil des ministres - Report, hier, du projet sur les expropriations Une séance à l’avantage de Lahoud

C’est un Conseil des ministres relativement terne qui s’est tenu hier, sans changement majeur sur le plan des relations entre le chef de l’État et le Premier ministre, qui sont restées polies, sinon cordiales. Le principal point à l’ordre du jour de la séance, qui pourrait être la dernière pour ce gouvernement, était celui des expropriations de certains biens-fonds. En filigrane de ce point apparemment anodin, l’expropriation d’une série de biens-fonds destinés à l’édification d’écoles, dans une distribution privilégiant apparemment des régions urbaines à prédominance musulmane, ainsi que l’expropriation d’un bien-fonds devant servir de terrain pour la construction d’un « palais des congrès », idée chère au Premier ministre, mais dont le chef de l’État ne voit pas l’opportunité, dans l’état actuel des finances publiques. Comme de rigueur, depuis quelques mois, et plus encore sans doute depuis le vote de la prorogation du mandat du chef de l’État, c’est le point de vue du chef de l’État qui a prévalu. Le dossier a été classé, en attendant que la commission chargée par le Conseil des ministres de l’étudier ait remis son rapport. Et que le CDR ait établi la fameuse liste des priorités en base de laquelle sont prises les décisions d’exécution des projets en souffrance ainsi que les accords de financement disponibles à ce jour des fonds arabes, islamiques et français. Alors, pourquoi le Premier ministre a-t-il tenu à faire figurer ce point sur l’ordre du jour, sachant d’avance que le chef de l’État pouvait réagir comme il l’a fait ? Selon des sources politiques, il s’agissait d’un « ballon d’essai », d’une espèce de sondage devant permettre au Premier ministre de savoir à quoi s’en tenir sur les intentions du chef de l’État. Il est maintenant fixé. Était-ce hier la dernière réunion du Conseil des ministres ? Réagissant à la normande, le ministre de l’Information, Michel Samaha, a refusé de trancher. Peut-être bien que oui, peut-être bien que non, a-t-il affirmé en substance, précisant que la décision en revenait au Premier ministre, en accord avec le chef de l’État. « Si le Premier ministre ne convoque plus le Conseil des ministres, la séance d’hier aura été la dernière », a-t-il souligné non sans finesse. Interrogé sur le climat qui a prévalu dans les rapports entre le chef de l’État et le Premier ministre, M. Samaha a affirmé qu’il était « non d’escalade, mais de coopération », tout en signalant aussi le report de l’examen de certains points, « qui doivent faire l’objet de débats approfondis, car les avis à leur sujet est partagé ». Le ministre de l’Information a également éludé une question au sujet de la démission du gouvernement, en affirmant que si le chef du gouvernement a affirmé que la réunion d’hier serait la dernière, il n’a jamais dit qu’il démissionnerait aussitôt après. « Disons que nous ne sommes pas dans une atmosphère de démission imminente », a-t-il souligné, en ajoutant que la question n’avait pas été soulevée en Conseil des ministres.
C’est un Conseil des ministres relativement terne qui s’est tenu hier, sans changement majeur sur le plan des relations entre le chef de l’État et le Premier ministre, qui sont restées polies, sinon cordiales.
Le principal point à l’ordre du jour de la séance, qui pourrait être la dernière pour ce gouvernement, était celui des expropriations de certains biens-fonds. En...