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Actualités - CHRONOLOGIE

Sérail - Lancement d’un plan d’aménagement du territoire Hariri : Le Liban n’est ni un pays vidé ni livré à l’anarchie

La teneur politique du propos n’est pas directe, puisqu’il s’articule sur un chantier de travail. Mais elle n’est pas non plus camouflée, car elle établit un constat général : selon le président du Conseil, Rafic Hariri, le Liban n’est pas un pays vidé, livré à l’anarchie, comme certains le présentent. Cette affirmation de présence du pouvoir, le chef du gouvernement l’a développée dans un discours prononcé au Sérail à l’occasion d’un séminaire consacré au lancement d’un plan CDR d’aménagement du territoire. La rencontre s’est déroulée en présence des ministres Bahige Tabbarah, Assaad Hardane, Ayoub Hemayed, Sebouh Hovnanian ainsi que des députés Wajih Baarini et Jean Oghassepian. Avec la participation des cadres des administrations concernées, Urbanisme en tête, des édiles régionaux, des bureaux d’ingénierie, ainsi que d’une délégation de la planification syrienne. Dans son allocution, Rafic Hariri a donc soutenu en substance que le Liban n’est pas vide, qu’il est « empli de toutes choses. Il lui faut donc s’organiser, clarifier les données, voir ce qui manque ». Ajoutant que « le pays n’est pas livré à une anarchie totale comme certains le disent. Il y a plusieurs éléments en chantier. Dont des projets d’irrigation, de routes, d’eau. Il s’agit d’en compléter l’agencement. Le but du plan présent est donc d’apporter un éclairage sur ce qu’il reste à faire dans les régions ». Il relève ensuite que la population est saturée de paroles, de promesses, et qu’elle veut voir des actes, du travail concret, bien planifié. En soulignant que le trop parler est un travers traditionnel du monde arabe. Le président Hariri rappelle enfin qu’un tel plan exige l’approbation du gouvernement, qui doit en informer le Parlement. Qui, dans certains cas de figures, doit légiférer. Aux fins d’assurer plus facilement le financement requis, par des emprunts ciblés, par des assistances internationales ou régionales, tout comme par l’ouverture de crédits budgétaires. Explications Auparavant, le président du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR), Jamal Itani, avait rappelé que l’idée du plan en question remontait à 1997. Son élaboration, après décision du Conseil des ministres, avait nécessité des études multilatérales intéressant plusieurs ministères. Le projet s’inscrit comme un support utile dans la lutte contre la récession économique, par la dynamisation, bien orientée, des investissements. Qu’ils soient publics ou privés, à forte valeur ajoutée. Le cadre a précisé que le plan se propose globalement de redistribuer d’une manière plus rentable les ressources naturelles, humaines, financières et économiques du pays. Pour améliorer la croissance, ce qui se répercuterait positivement sur les revenus individuels et sur le niveau de vie. Concrètement, le projet s’articule autour des mécanismes territoriaux, ruraux ou urbanistiques. Sur le papier, les directives existent depuis longtemps. Mais la guerre intestine a évidemment bloqué toute réalisation. Il y a eu ensuite des urgences ponctuelles, sectorielles, qui ont également retardé la mise en chantier d’un concept global d’aménagement du territoire portant sur l’utilisation des terres suivant leur emplacement, leur nature et leur vocation économique, comme l’agriculture ou l’habitat. Finalement, des scénarios d’évolution de la reconstruction ont pu être élaborés. Et la mouture finale a permis la tenue du séminaire de lancement du plan.
La teneur politique du propos n’est pas directe, puisqu’il s’articule sur un chantier de travail. Mais elle n’est pas non plus camouflée, car elle établit un constat général : selon le président du Conseil, Rafic Hariri, le Liban n’est pas un pays vidé, livré à l’anarchie, comme certains le présentent.
Cette affirmation de présence du pouvoir, le chef du...