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Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie - Le sous-secrétaire d’État adjoint appelle Damas à cesser « immédiatement » ses ingérences Satterfield : Le monde a changé, le Liban a changé, il faut que la Syrie change

Le sous-secrétaire d’État adjoint américain pour le Proche-Orient, David Satterfield, a déclaré hier que la Syrie doit cesser « immédiatement » ses ingérences au Liban, appelant au retrait des forces syriennes de ce pays, au respect des options du peuple libanais et à la neutralisation du Hezbollah. Il a indiqué que Washington attendait le rapport du secrétaire général de l’Onu, le 3 octobre, conformément à la résolution 1559 du Conseil de sécurité, pour aviser de la suite à donner à ce dossier. Interrogé par la chaîne de télévision al-Hourra sur les causes qui ont poussé les États-Unis à adopter leur position actuelle à l’égard de la Syrie, alors qu’en 1988 ils étaient parvenus avec Damas à un consensus sur l’élection présidentielle, M. Satterfield a répondu : « Seize ans ont passé depuis. La guerre civile est terminée. Il est temps que les troupes syriennes se retirent du Liban, ce qui est conforme à l’esprit des accords de Taëf. » « Israël s’est totalement retiré du Liban, comme l’a certifié le Conseil de sécurité, durant l’été 2000 », a-t-il ajouté. « Ce ne sont pas seulement les États-Unis qui tiennent ce langage. C’est la communauté internationale tout entière, et cela est illustré par la résolution 1559 », a soutenu le responsable américain. « Le monde a changé, le Liban a changé. Il faut que la Syrie change », a-t-il dit. Il a réaffirmé que les fermes de Chebaa n’ont « rien à voir avec la résolution 425 » du Conseil de sécurité, comme l’avait souligné le secrétaire général de l’Onu, et relevé que cette question était plutôt liée au Golan syrien. Au sujet de la prorogation du mandat du président Émile Lahoud, M. Satterfield a également noté que « beaucoup de choses ont changé » depuis le précédent amendement constitutionnel, en 1995, qui avait permis la prorogation pour trois ans du mandat de l’ancien président Élias Hraoui. « La communauté internationale a exprimé son point de vue selon lequel les options du peuple libanais doivent être respectées, y compris par la Syrie. » Refusant de spéculer sur ce que sera l’attitude de l’Administration américaine à l’égard du président Lahoud à compter du 25 novembre prochain, date du début de la période de trois ans supplémentaire, M. Satterfield a indiqué que son pays attendait le rapport que doit présenter Kofi Annan le 3 octobre au Conseil de sécurité pour décider de la politique à suivre. « Nous jugerons à partir de ce rapport », a-t-il dit, soulignant que « les ingérences de la Syrie au Liban doivent cesser et tout de suite ». S’agissant du Hezbollah, le responsable américain a réaffirmé que le problème ne résidait ni dans le parti politique, ni dans le rôle social, ni même religieux, que joue cette formation au Liban, mais dans les activités sortant du cadre libanais. Départ de Obeid pour New York À Beyrouth, le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, a admis hier l’existence de « grandes difficultés » à faire face à la résolution 1559, soulignant toutefois que le Liban était « dans son droit ». M. Obeid s’exprimait à l’AIB, avant son départ pour New York, où il doit prendre part, aux côtés d’une délégation libanaise, aux travaux de l’Assemblée générale des Nations unies, qui commencent cette semaine. La délégation libanaise est conduite par le vice-président du Conseil, Issam Farès, qui se trouve déjà à New York. Le chef de la diplomatie a souligné que la session de l’Onu qui s’ouvre ne tire pas son importance uniquement de la résolution 1559, mais d’une série de sujets prioritaires placés à l’ordre du jour. Il a indiqué que la délégation libanaise comptait avoir des contacts tous azimuts non seulement avec les membres du Conseil de sécurité, mais aussi avec des délégations d’autres pays, pour expliquer la position de Beyrouth. « La résolution 1559 ne menace ni la paix mondiale ni la paix régionale », a estimé le chef de la diplomatie, soulignant que ce texte a été fondé sur des motifs « surprenants ». « Ce qui se passe en Cisjordanie et en Irak est-il davantage en conformité avec les impératifs de la sécurité internationale et ceux des résolutions de l’Onu ? » s’est-il interrogé. « Nous sommes étonnés par les propos faisant état de génocide au Soudan au moment où l’on ferme les yeux sur le véritable génocide collectif qui a lieu en Palestine contre des enfants et des vieillards », a-t-il poursuivi. « Ce qui menace la paix et la sécurité mondiales, ce sont les atteintes au droit international dont se rendent coupables les pays puissants et surtout Israël », a ajouté le ministre. « Nous savons qu’il existe de grandes difficultés à faire face à la résolution 1559, parce qu’une grande partie de l’Europe ainsi que les États-Unis en sont à l’origine, mais nous pensons aussi que nous sommes dans notre droit et, pour cette raison, nous irons jusqu’au bout du monde expliquer notre cause », a-t-il dit. M. Obeid a enfin indiqué que le Liban cherchera « dans la mesure du possible », à obtenir une « rectification » de la 1559.
Le sous-secrétaire d’État adjoint américain pour le Proche-Orient, David Satterfield, a déclaré hier que la Syrie doit cesser « immédiatement » ses ingérences au Liban, appelant au retrait des forces syriennes de ce pays, au respect des options du peuple libanais et à la neutralisation du Hezbollah. Il a indiqué que Washington attendait le rapport du secrétaire général...