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Un deuxième Congrès des libertés se tiendra mercredi dans un hôtel de Beyrouth L’opposition nationale se solidarise avec le chef du PSP

L’opposition nationale, qui avait déjà tenu un congrès à l’Ordre de la presse début septembre pour proclamer son rejet de l’amendement constitutionnel et de la prorogation du mandat Lahoud, organise mercredi à 12h un Congrès des libertés dans l’un des hôtels de la capitale, pour exprimer sa solidarité avec le chef du Parti socialiste progressiste, le député Walid Joumblatt, à la suite de la vague d’interpellations survenue dans le Chouf. En août 2001, au lendemain des rafles qui avaient visé les militants et les cadres du Courant patriotique libre (CPL-aouniste) et des Forces libanaises (FL), puis du tabassage des jeunes manifestants devant le Palais de justice par les services de renseignements en civil, plusieurs pôles de l’opposition, notamment le Rassemblement de Kornet Chehwane, le Forum démocratique, le Renouveau démocratique et le Parti socialiste progressiste, avaient pris communément l’initiative d’organiser un Congrès des libertés à l’hôtel Carlton, pour dénoncer « la vague de répressions qui déferlait sur la société libanaise ». Ces mêmes forces politiques – avec, en prime, le dernier-né, la Gauche démocratique menée par l’ancien responsable du Front national de la résistance contre Israël en 1982 et ancien dirigeant communiste, Élias Atallah – ont décidé d’organiser un nouveau Congrès des libertés pour soutenir les positions de Walid Joumblatt et la répression qui se produit au Chouf. Pour ce faire, la grande majorité des courants de l’opposition sera mobilisée durant les prochaines quarante-huit heures pour la préparation de ce congrès. Une réunion préparatoire entre les représentants des forces politiques à l’origine de la campagne pour la défense de la République et la préservation de la Constitution se tiendra aujourd’hui, pour définir les différents points qui seront évoqués durant le Congrès et répartir les tâches. Le bloc parlementaire de Walid Joumblatt doit également se réunir dans l’après-midi pour mettre la dernière touche à un document qui devrait déboucher sur une ouverture pour la formation d’un front commun d’opposition avec les 29 députés qui ont voté contre la prorogation du mandat Lahoud. Parallèlement, le secrétariat général du Rassemblement de Kornet Chehwane doit se réunir à 12h dans le même but. Les participants évoqueront également les dernières déclarations de l’émir Talal Arslane et « le climat créé par ces déclarations confessionnelles », pour reprendre les termes utilisés par l’un des piliers du Rassemblement, Samir Frangié. « L’objectif de ce congrès est de créer un Carlton II, mais inversé, cette fois », a indiqué M. Frangié. Explications : « En 2001, l’opposition chrétienne, agressée, avait organisé le Carlton, et la gauche, notamment le PSP, nous avait soutenus. Il s’agit maintenant de leur rendre la pareille. » De son côté, M. Élias Atallah a indiqué que l’initiative vise « à mettre une fois de plus en exergue notre rejet de l’amendement », estimant que la vague de répressions dans le Chouf constitue « les premiers signes de la position que le nouveau régime aura vis-à-vis des libertés ». « Les responsables dévoilent leurs intentions : il est question en théorie de dialogue et d’ouverture, ce qui se traduit sur le terrain par des interpellations en série », a-t-il noté. Les participants prendront position au cours du congrès « contre la répression des libertés et contre l’édification d’un État sécuritaire au Liban ». M.H.G.
L’opposition nationale, qui avait déjà tenu un congrès à l’Ordre de la presse début septembre pour proclamer son rejet de l’amendement constitutionnel et de la prorogation du mandat Lahoud, organise mercredi à 12h un Congrès des libertés dans l’un des hôtels de la capitale, pour exprimer sa solidarité avec le chef du Parti socialiste progressiste, le député Walid...