Berry prône une participation de l’opposition au pouvoir

Le président de la Chambre, Nabih Berry, a estimé hier que les trois prochaines années seront un test pour tout le monde, et une période placée sous le signe de la participation de tous à la société et à l’État, « l’opposition avant les loyalistes ». Il a appelé, dans ce cadre, à la formation d’un gouvernement d’union nationale, une loi électorale saine et représentative et une réforme administrative. M. Berry, qui s’exprimait dans le cadre de la Journée annuelle du tabac, organisée à Rmeich (Liban-Sud), a rappelé que le président français, Jacques Chirac, s’était tenu debout deux fois sous la coupole du Parlement pour s’adresser au peuple libanais, et qu’il avait « reconnu le rôle et le droit du Parlement à choisir ses options constitutionnelles et légales concernant toute échéance ». « La France de Charles de Gaulle et de Jacques Chirac doit prendre conscience de l’erreur non intentionnelle qui a ôté toute couverture européenne au Liban face à la déférlante américaine dans la région au niveau des accords de partenariat et du Grand Moyen-Orient. Des projets auxquels l’Allemagne et la France ont fait face », a-t-il indiqué. « La France sait que les États-Unis dictent leur comportement par la logique du monopole de la force, que ces derniers œuvrent au Moyen-Orient en fonction des intérêts israéliens, et que c’est Israël qui veut ôter tout rôle à l’Onu », a poursuivi M. Berry, évoquant le déchaînement « des seigneurs de l’ombre du Pentagone » comme Richard Perle contre l’Onu. Il a enfin estimé que « le pari qui vise à faire du Liban le troisième pays à signer un simili accord de paix avec Israël est ridicule ».