CROISSANCE - Nous sommes actuellement dans une période de reprise, affirme le directeur général Rodriguo Rato Le déséquilibre budgétaire US, un « risque » pour l’économie mondiale, estime le FMI

Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Rodriguo Rato, a appelé hier les États-Unis « à corriger leur expansion budgétaire » qui constitue « l’un des risques pour l’économie mondiale ». M. Rato, qui s’exprimait sur les ondes de la radio espagnole Cadena Ser, s’est en revanche félicité du « retour à la normale » en ce qui concerne les taux d’intérêt aux États-Unis. Une correction de « l’expansion budgétaire aux États-Unis est indispensable », a-t-il insisté. « Ce déséquilibre est l’un des risques pour l’économie mondiale. Mais ce n’est pas le seul, le manque de croissance en Europe en constitue un autre », a-t-il souligné. « Il serait très important que les autorités budgétaires américaines s’engagent de façon décidée sur la voie suivie par les autorités monétaires » de ce pays, a estimé M. Rato. Aux États-Unis, « on assiste à un retour à la normale en matière monétaire et c’est une bonne chose. Ils le font très bien. Tout le monde le sait. Cela a permis que les marchés, les économies émergentes, les agents économiques soient conscients que l’expansion monétaire américaine a touché à sa fin », a-t-il dit. Selon lui, « cela indique que l’économie américaine n’a pas besoin d’impulsion extraordinaire ». Abordant la situation économique en Europe, il a estimé que les économies du Vieux Continent « se portent mieux que l’an passé et disposent d’une nouvelle opportunité qu’elles ne doivent pas laisser passer ». Il faut que les économies européennes tirent profit notamment « de la reprise de la demande » pour effectuer des réformes et réduire leurs déficits publics, a-t-il réclamé. Au niveau mondial, l’économie se trouve dans une « période de reprise », a-t-il rappelé. « Tous les pays du monde pratiquement sans exception connaissent une croissance plus importante que l’an passé, et ils continueront de croître l’an prochain sauf imprévu », a-t-il dit. « Cela ne veut pas dire qu’il n’y ait pas de risques. Mais les risques tels qu’un relèvement des taux d’intérêt et les prix élevés du pétrole sont absorbés avec une plus grande capacité qu’il y a cinq ou dix ans », a-t-il fait remarquer. Concernant le vieillissement de la population notamment en Europe, le responsable du FMI a insisté sur l’importance « d’équilibres ou d’excédents budgétaires » pour y faire face.