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ENVIRONNEMENT - Célébration, demain, de la Journée mondiale ayant pour thème « Sauvons notre ciel » La moitié des industries libanaises débarrassées des gaz nuisibles à la couche d’ozone

Il est toujours important de protéger la couche d’ozone : c’est le message principal véhiculé à l’occasion de la Journée de l’ozone 2004, célébrée le 16 septembre. Le bureau de l’ozone à Beyrouth, créé au sein du ministère de l’Environnement grâce à une contribution du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), a publié hier un communiqué pour faire le point de la situation au Liban et dans le monde, citant les réalisations au niveau de l’industrie et de l’agriculture. Avec le rappel d’un fait troublant : le trou dans la couche d’ozone a atteint un niveau record le 9 septembre 2003, soit à une superficie de 28 millions de kilomètres carrés, avant de retrouver une taille plus réduite, 18 millions de kilomètres carrés, le 15 octobre 2003. Et ce, malgré une nette baisse de l’utilisation des gaz qui affectent la couche d’ozone, grâce aux efforts déployés conformément au Protocole de Montréal, adopté en 1987. Vigilance donc... Rappelons que la couche d’ozone, située dans la stratosphère, protège l’atmosphère terrestre des redoutables rayons ultraviolets. Mais l’utilisation de plus en plus fréquente de gaz auxquels on donne le nom de chlorofluorocarbones (CFC) s’est avérée désastreuse pour la fine couche d’ozone. Certes, l’application de plus en plus stricte du Protocole de Montréal a permis de réduire la production de ces gaz dans les pays industrialisés d’un million de tonnes en 1989, à 15 000 seulement aujourd’hui. Les pays émergents ont eux aussi contribué à cet effort, réduisant de moitié leur utilisation de ces gaz entre 1998 et 2002, (un total de 212 000 tonnes utilisées aujourd’hui). Au Liban, le bureau de l’ozone est opérationnel au ministère depuis 1998, en collaboration avec le Pnud. Il a pour principal objectif d’aider les industries à remplacer les CFC qu’elles utilisent par d’autres gaz, afin que le Liban puisse respecter ses engagements envers le Protocole de Montréal. Les efforts du bureau ont pu transformer 45 des 72 industries de réfrigération (pour 2,5 millions de dollars), sept des seize usines de matelas (pour 1,3 million de dollars) et sept des huit usines d’aérosols (pour 1,4 million de dollars). Pour ce qui est du méthyl bromide, un gaz utilisé en agriculture pour la purification des sols, le programme s’est engagé à se débarrasser de ce gaz, très nocif pour la couche d’ozone, au courant de l’année 2006. Par ailleurs, le bureau de l’ozone réalise un nombre de projets dans divers secteurs industriels et organise des sessions de formation pour des enseignants dans le secteur technique ainsi que pour le personnel travaillant dans les industries de réfrigération. Le budget réservé pour l’année 2004 est de 500 000 dollars. L’ensemble des aides jusqu’à l’année 2003 a atteint 8,5 millions de dollars. Un plan global du bureau de l’ozone pour l’éradication des CFC de toutes les industries libanaises a débuté en juin 2004. Ces travaux devront recquérir un budget d’environ 2,1 millions de dollars et être exécutés entre 2004 et 2009, pour une éradication totale des CFC en 2010, toujours selon le communiqué. Ces mesures s’accompagneront d’une interdiction de l’importation de ces gaz au Liban, sachant que le pays a consommé 970 tonnes en 1993 et qu’il n’en utilise plus que 411 en 2004. En attendant 2010, le bureau de l’ozone rappelle aux consommateurs qu’ils ont un rôle à jouer dans la protection de la précieuse couche. Ce rôle peut être rempli s’ils achètent les produits qui ne comportent pas de CFC (climatiseurs, réfrigérateurs...), évitent les aérosols sur lesquels l’inscription « Préserve la couche d’ozone » n’est pas mentionnée, n’utilisent pas le méthyl bromide, contribuent à réduire les matières nocives pour la couche d’ozone dans les secteurs du transport, de la production d’énergie et de l’utilisation de carburants, et réduisent l’utilisation de produits à base de chlore. Message du secrétaire général de l’Onu Le message du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, à l’occasion de cette journée baptisée « Sauvons notre ciel : une planète respectueuse de l’ozone, tel est notre objectif », a mis l’accent sur le fait que « la production et la consommation mondiales de ces substances (qui appauvrissent la couche d’ozone) ont été réduites de 90 %, et les progrès continuent ». Dans son message, M. Annan fait un bilan de ce qui reste à faire : – réduire de 50 %, d’ici au 1er janvier 2005, la consommation de certaines substances qui appauvrissent la couche d’ozone dans les pays en développement ; – éliminer progressivement la production et la consommation de méthyl bromide ; – éliminer progressivement les CFC utilisés dans les inhalateurs pour le traitement de l’asthme et des maladies pulmonaires obstructives chroniques ; – réprimer le commerce illégal de ces substances, leur production et leur consommation régulière. « Selon des données récentes, l’appauvrissement de la couche d’ozone stratosphérique ralentit, et les premiers signes de reconstitution apparaissent, poursuit M. Annan. Mais les scientifiques qui font ces constatations nous avertissent en même temps que la couche d’ozone restera particulièrement vulnérable pendant une dizaine d’années environ. »

Il est toujours important de protéger la couche d’ozone : c’est le message principal véhiculé à l’occasion de la Journée de l’ozone 2004, célébrée le 16 septembre. Le bureau de l’ozone à Beyrouth, créé au sein du ministère de l’Environnement grâce à une contribution du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), a publié hier un communiqué...