Terrorisme - Le sort des otages français à Bagdad demeure inconnu Contacts intensifs pour le président de la Fédération des musulmans de France

Le président de la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF) Mohammed Bechari, a été reçu hier par le président Émile Lahoud, dans le cadre de sa campagne de mobilisation en vue de la libération des otages français en Irak. M. Bechari a expliqué à la presse que sa nouvelle tournée vise à « multiplier les pressions dans le monde arabe et islamique pour obtenir la libération des deux journalistes », Christian Chesnot et Georges Malbrunot. « Il faut que les musulmans comprennent que la loi française interdisant les signes religieux ostensibles dans les écoles publiques n’est pas une loi spécifique dirigée contre l’islam », a-t-il dit. Les ravisseurs des deux Français, se réclamant de l’Armée islamique en Irak, qui avaient revendiqué le meurtre de l’otage italien Enzo Baldoni. Ils exigent que la France annule la loi interdisant le port du voile islamique à l’école publique. Le président Lahoud a de son côté souligné que « la politique arabe de la France est un capital qu’il ne faut pas dilapider et qui doit être mis à profit, notamment dans les moments de crise », selon M. Bechari. Le président de la FNMF a également été reçu par le mufti de la République, Mohammed Rachid Kabbani, et il compte rencontrer les dirigeants du Hezbollah ainsi que sayyed Mohammed Hussein Fadlallah. Tous les dignitaires religieux musulmans ainsi que le Hezbollah ont déjà appelé à plusieurs reprises à la libération des deux journalistes français, enlevés le 20 août. M. Bechari doit se rendre également à Qatar, où il participera à une émission sur la chaîne al-Jazira avec l’influent dignitaire sunnite cheikh Youssef al-Qardaoui. Ce dernier est l’auteur d’une fatwa déclarant que le rapt d’étrangers était contraire à la loi islamique. M. Bechari faisait partie de la délégation des musulmans de France qui s’était rendue à Bagdad le 2 septembre.