Événement - Colloque, exposition, récitals et messe solennelle L’hôpital psychiatrique de la Croix célèbre le jubilé du décès du vénérable père Jacques

C’est un week-end de festivités qui a commencé hier en soirée à l’hôpital psychiatrique de la Croix avec l’inauguration d’une exposition sur l’art thérapie. Durant quatre jours, des activités différentes sont prévues, notamment des récitals, des projections de film, un colloque et une messe solennelle. Cette année, il fallait que la fête de la Sainte-Croix soit exceptionnelle. C’est que la congrégation célèbre son 75e anniversaire et le jubilé d’or de la disparition de son fondateur, le vénérable père Jacques. Une centaine de toiles, des collages et des peintures, toutes des œuvres des pensionnaires de l’hôpital psychiatrique de la Croix, seront exposées jusqu’à lundi prochain. Des toiles simples, naïves qui respirent, toutes, le bonheur avec leurs couleurs éclatantes. Toutes – à part une seule – seront mises en vente, et les fonds collectés serviront à encourager les malades et à acheter une partie du matériel utilisé dans l’art thérapie. Une toile géante, de douze dessins, ne sera pas vendue. Elle sera préservée en souvenir des festivités de ce week-end. Pour la première fois depuis que l’art thérapie a été mis en pratique à l’hôpital psychiatrique de la Croix, les malades ont peint une toile collective, où ils représentent les douze ailes de l’institution, d’une façon simple et gaie. C’est comme s’il faisait bon vivre à l’hôpital psychiatrique de la Croix. Aujourd’hui, c’est un colloque ayant pour thème l’art thérapie qui se tiendra dans la matinée. Des spécialistes, travaillant au sein de l’institution, prendront la parole. Citons parmi eux, sœur Ramza Sadaka, directrice de l’hôpital, le Dr Gisèle Kazour, le Dr Nabil Lteif, Yollande Naufal, Rima Ayoub, Joëlle Wehbé et Rania Younès. Les experts se pencheront sur plusieurs facettes de l’art thérapie, comme la guérison par la peinture, la sculpture et la danse. Deux récitals sont également prévus, dont l’un se tiendra aujourd’hui à 19 heures. Des cantiques du père François Akl seront entonnés par la chorale de Notre-Dame de Louaizé, sous la direction du père Khalil Rahmé, avec la participation de la chanteuse Ronza, en l’église Notre-Dame de la Mer. L’hôpital de la Croix, dont la construction a commencé en 1921, est le premier bâtiment construit par le vénérable père Jacques sur la colline surplombant le littoral du Metn, et qui sera au fur et à mesure consacré aux malades psychiatriques. Cet établissement est considéré actuellement comme le plus important hôpital du genre au Liban. Le deuxième récital aura lieu le mardi 14 septembre, à 19 heures. La chorale de l’école Val-Père-Jacques chantera avec Joumana Médawar des cantiques mis en musique par Joseph Khalifé. Dimanche, à partir de 16 heures, un documentaire de 54 minutes retraçant la vie et l’œuvre du vénérable père Jacques sera présenté. Trois projections sont prévues au cours de l’après-midi. Réalisé par Dany Boustany, le film a nécessité sept mois de préparation et neuf jours de tournage. Le réalisateur indique qu’il lui a été très difficile de préparer le projet. « Nous sommes en pleine histoire récente, beaucoup de personnes toujours vivantes ont côtoyé le père Jacques, décédé le 26 juin 1954. La moindre erreur était donc inadmissible », explique-t-il. Cette année, à l’hôpital psychiatrique de la Croix, on a voulu célébrer la fête du 14 septembre à la manière du vénérable père Jacques. Il y aura une messe solennelle, certes, le lundi à 19 heures. L’office religieux sera célébré par Mgr Roland Abou Jaoudé en l’église Notre-Dame de la Mer. Des feux d’artifice suivront. Depuis le temps du vénérable père Jacques, l’hôpital de la Croix s’est agrandi. Il compte actuellement plus de 1000 lits. Tous les malades, quelle que soit leur religion, sont accueillis dans l’esprit de miséricorde que le fondateur de la congrégation a inculqué à ses religieuses. Patricia KHODER