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TRAFIC ROUTIER - Mesures pour limiter l’installation abusive de dos d’âne La commission des TP appelle à une application stricte du code de la route

La commission parlementaire des Travaux publics et des Transports, réunie hier sous la présidence du député Mohammed Kabbani, en présence de représentants de la municipalité de Beyrouth et du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR), a admis qu’une véritable pagaille régnait sur les routes du Liban. Elle a aussi indiqué que la majorité des dos d’âne était illégalement installée sur ces routes, de manière anarchique, et qu’il était important d’empêcher les abus à ce sujet. « De manière générale, observe le communiqué de la commission, la circulation sur les routes libanaises est chaotique et entraîne l’installation illégale, de la part de personnes qui n’ont pas l’autorité requise, de panneaux de signalisation, de dos d’âne ou de rumble strips (stries en travers de l’asphalte qui font vibrer la voiture et obligent l’automobiliste à freiner). » « Les seules autorités compétentes pour résoudre ce problème devraient être les municipalités, ainsi que le ministère des Travaux publics et des Transports », poursuit le communiqué. Par ailleurs, la commission parlementaire a dressé une liste de critères pour l’installation de bosses ou dos d’âne dans l’ensemble des régions libanaises : 1. La pose de dos d’âne peut être envisagée pour réduire la vitesse des véhicules uniquement dans le cas où toutes les autres tentatives de réduction de la vitesse, causant moins de désagréments, auront été écartées car elles ne peuvent être appliquées ou ne sont pas efficaces. 2. Les dos d’âne peuvent être installés uniquement sur les routes où la vitesse est limitée à 40 km à l’heure. 3. Les dos d’âne qui seront placés sur les routes carrossables par les poids lourds devront être installés selon des normes spécifiques prenant en considération le passage de ces camions. 4. Aucun dos d’âne ne pourra être installé sur une pente de plus de 8 % de dénivellation sans répondre à certaines conditions spécifiques. 5. Les dos d’âne devront correspondre aux normes internationales et avoir une largeur de 360 cm et une hauteur de 10 cm. 6. Aucune bosse ne devra être installée sur une route principale. 7. Dans le cas où des accidents sont constatés sur des croisements entre des routes principales et des routes secondaires, les bosses ne pourront être installées que sur les routes secondaires, alors que des stries (rumble strips) seront placées en travers des routes principales. 8. Il est inutile de placer des dos d’âne devant les entrées et les sorties des écoles. Il suffit de placer des feux de signalisation et des panneaux indicateurs. Quant aux institutions éducatives, elles doivent elles-mêmes se charger de placer des éléments de sécurité pour régler la circulation durant les heures de pointe. Évoquant par la suite les bosses et dos d’âne installés dans la ville de Beyrouth, le communiqué indique que : 1. La majorité des bosses placées ne répond pas aux normes requises. 2. Un nombre important de bosses a été installé après l’accord de la municipalité de Beyrouth. 3. Les raisons invoquées pour installer ces dos d’âne sont diverses : accidents de la route aux croisements, tournants dangereux, vitesse, forte pente, proximité d’écoles, de lieux de culte, d’institutions privées ou publiques, d’hôpitaux. 4. La majorité des dos d’âne est faite à base d’asphalte. Par ailleurs, la commission parlementaire propose des solutions pour réduire les embouteillages : 1. Prendre l’accord préalable de la direction ou des autorités compétentes avant d’installer des dos d’âne. 2. Placer des stries (rumble strips) en travers des routes où les accidents sont fréquents, après avoir obtenu l’accord préalable des autorités compétentes. 3. Modifier les dos d’âne selon les normes requises. 4. L’installation de dos d’âne sur les routes extérieures à la ville de Beyrouth doit se faire en accord avec la municipalité. 5. Étudier les possibilités de placer des dos d’âne aux alentours des écoles. Cette étude devrait être réalisée par une commission représentant le ministère de l’Éducation, les écoles et les comités des parents. La commission parlementaire insiste par ailleurs sur la nécessité de charger le CDR de résoudre le problème de l’installation abusive de dos d’âne. Elle précise que « l’application ferme du code de la route par les agents de la circulation est une priorité et que la solution des dos d’âne ne devrait être envisagée qu’en ultime recours ». Le député Kabbani précise, de plus, que « la loi interdit de placer des bosses et dos d’âne de manière anarchique sur les routes où la vitesse n’est pas limitée à 40 km à l’heure. Mais il ajoute que l’anarchie règne à cause des parties qui fuient leurs responsabilités, comme les municipalités et le ministère des Travaux publics. Quant aux clous qui sont placés en travers des routes, au même titre que les stries, ils provoquent des secousses qui altèrent les voitures et nuisent à la santé publique, sans oublier qu’ils peuvent porter atteinte au système nerveux et à la colonne vertébrale des automobilistes ». Et M. Kabbani de conclure en évoquant le sujet des motards qui constitue l’un des problèmes essentiels de la sécurité routière. Il précise à cet effet que ce problème est en relation avec l’anarchie sur les routes et qu’il ne peut être résolu qu’avec l’application stricte du code de la route par les agents de la circulation.

La commission parlementaire des Travaux publics et des Transports, réunie hier sous la présidence du député Mohammed Kabbani, en présence de représentants de la municipalité de Beyrouth et du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR), a admis qu’une véritable pagaille régnait sur les routes du Liban. Elle a aussi indiqué que la majorité des dos d’âne...