Fatfat : « Nous resterons en conflit avec le projet d’État sécuritaire »

M. Ahmed Fatfat, l’un des députés qui a voté contre l’amendement constitutionnel à la Chambre, vendredi dernier, a estimé hier que « la démocratie et la liberté doivent être les armes de la bataille contre l’agression initiée par l’étranger » contre le Liban. Le député de Denniyé, qui répondait aux questions de M. Walid Abboud sur la LBCI, a jugé que la démocratie et la liberté passent avant toute autre chose. « Si elles avaient été respectées dans le cadre de l’échéance présidentielle, j’aurais voté en faveur de la prorogation. Cependant, je pense que nous sommes toujours engagés dans un débat virulent sur les moyens qu’il faudrait adopter pour faire face à la prochaine étape et à cette agression. Le seul moyen pour évoluer est de choisir la démocratie et la liberté comme armes réelles », a-t-il indiqué. « Je suis en faveur de n’importe quel régime qui ferait l’objet d’un consensus interlibanais et qui préserverait la démocratie. Mais un régime sécuritaire ne saurait absorber les forces qui œuvrent pour le développement du pays ; c’est le cas dans tous les pays arabes. Et nous serons toujours en conflit avec un tel projet », a souligné M. Fatfat. Le député a exprimé ses craintes face aux « signaux annonciateurs » d’un tel régime, estimant cependant que la démocratie et la liberté finiront par triompher en dernière instance.