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Haïti - L’ex-président restera en Centrafrique « pour quelque temps », affirme Bozizé Un millier de manifestants pro-Aristide dispersés par la police

Plus d’un millier de partisans de Jean-Bertrand Aristide qui manifestaient hier à Port-au-Prince pour réclamer le retour du président déchu ont été dispersés par la police à l’aide de gaz lacrymogènes. Un coup de feu a été entendu mais aucune victime n’a été immédiatement constatée. Les manifestants avaient quitté dans la matinée les bidonvilles entourant la capitale pour rejoindre le palais national, le siège de la présidence. « Aristide doit revenir », scandaient les manifestants, ou encore « Arrêtez Jim Foley pour enlèvement », en référence à l’ambassadeur américain qu’ils accusent d’avoir organisé le départ précipité de l’ex-président le 29 février, ou enfin « Bush terroriste ». Les manifestants portaient des T-shirts et des parapluies arborant des photos de M. Aristide. « Aristide est notre père, notre rêve. Nous n’avons pas besoin de l’armée française ou américaine. Il est le chef du peuple pauvre », a déclaré l’un des manifestants Pierre Jean-Louis, 52 ans. Une force internationale composée notamment de militaires américains et français a été déployée en Haïti pour restaurer l’ordre après un mois d’insurrection qui a précédé le départ de Jean-Bertrand Aristide vers la Centrafrique. Dans le même temps, un entretien d’une heure s’est déroulé hier matin entre le président intérimaire haïtien Boniface Alexandre et le nouveau Premier ministre Gérard Latortue au palais national, au cours duquel les deux hommes ont déclaré être « sur la même longueur d’onde ». M. Latortue, chargé par un Conseil des sages de former d’ici à la fin de la semaine un gouvernement d’union nationale après le départ controversé de M. Aristide, était arrivé en Haïti mercredi de Floride (sud-est des États-Unis). La composition du nouveau gouvernement haïtien doit être rendue publique demain. De son côté, le président centrafricain François Bozizé a déclaré hier à la radio nationale que M. Aristide resterait en Centrafrique « pour quelque temps ». « Nous sommes une terre d’hospitalité, c’est pourquoi Jean-Bertrand Aristide est chez nous, et il y est pour quelque temps », a déclaré M. Bozizé qui s’exprimait pour la première fois sur la présence de M. Aristide dans son pays. « À la longue, les négociations qui ont commencé avec la présence du président de la Commission de l’Union africaine (UA) et de la délégation sud-africaine aboutiront », a encore affirmé M. Bozizé, en désignant implicitement l’Afrique du Sud comme futur pays d’accueil de M. Aristide.

Plus d’un millier de partisans de Jean-Bertrand Aristide qui manifestaient hier à Port-au-Prince pour réclamer le retour du président déchu ont été dispersés par la police à l’aide de gaz lacrymogènes.
Un coup de feu a été entendu mais aucune victime n’a été immédiatement constatée.
Les manifestants avaient quitté dans la matinée les bidonvilles entourant la...