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Abi Nasr et le Mouvement réformiste kataëb rappellent à Nasrallah que le Liban est une démocratie consensuelle Éclaircissements du Hezbollah au sujet de la proposition de référendum

Le Hezbollah a apporté des éclaircissements hier au sujet de la proposition de consultation référendaire émise samedi par son secrétaire général, Hassan Nasrallah, au sujet des questions vitales sur lesquelles les Libanais seraient divisés, et notamment de la présence de l’armée syrienne au Liban. Selon le communiqué du Hezbollah, la question a été soulevée en référence à la résolution 1559 du Conseil de sécurité. Le parti islamiste, précise le communiqué, s’est demandé sur quelles données s’était basé le Conseil de sécurité pour affirmer que la majorité du peuple libanais réclame le départ des troupes syriennes du Liban. Et d’ajouter que la proposition de consultation référendaire avancée par le secrétaire général du Hezbollah se veut comme un moyen pratique, parmi d’autres, dont disposeraient les Libanais pour régler un différend qui les opposerait sur une question vitale. « La consultation référendaire débouche forcément sur une majorité et une minorité, affirme le communiqué, mais ne doit pas être comprise dans le sens que lui ont donné certains. » « Le secrétaire général du Hezbollah ne s’est pas prononcé au sujet des moyens proposés », parmi lesquels figure aussi le recours aux institutions constitutionnelles ou à l’unanimité nationale, et sa proposition ne comportait « aucune remise en discussion de la formule politique consensuelle en vigueur entre les communautés et collectivités libanaises », conclut le communiqué, invitant les Libanais à « débattre ouvertement et franchement » de la question. Le précédent Chamseddine Réagissant à la proposition du secrétaire général du Hezbollah, le député Nehmetallah Abi Nasr a rappelé que l’imam Mohammed Mehdi Chamseddine avait mis en garde contre le recours à la loi du nombre entre les Libanais et affirmé qu’aucun référendum ne peut être organisé sur des constantes nationales figurant dans la Constitution. Rappelant que la Constitution affirme que le Liban est une république souveraine, libre et indépendante, le parlementaire a souligné « qu’aucun référendum n’est possible sur le départ de l’armée syrienne, puisqu’aucun référendum n’est possible sur l’intégrité territoriale, la souveraineté, les libertés publiques ou les droits des Libanais, qui sont des constantes au même titre que la foi ». M. Abi Nasr a mis en garde contre « la menace du recours à la loi du nombre à laquelle cède de façon répétée Hassan Nasrallah, qui aiguise les susceptibilités entre les Libanais, qui ont accepté de vivre à l’ombre d’une démocratie consensuelle, comme l’a bien souligné en son temps feu l’imam Mohammed Mehdi Chamseddine ». Et de rappeler que « la Constitution prive de toute légitimité tout ce qui contredirait la formule de coexistence ». Pour sa part, le Mouvement réformiste kataëb a affirmé que les événements des semaines passées ont amplement démontré « le désir des Libanais d’exercer leur droit à choisir leurs dirigeants, ce qui rend inutile le recours à un référendum comme le propose le secrétaire général du Hezbollah, surtout si ce référendum doit se dérouler dans les mêmes circonstances que celles qui ont entouré la décision des députés au sujet de l’amendement constitutionnel ». Et de souligner par ailleurs que « le régime libanais est un régime consensuel qui a eu le mérite de protéger la patrie des référendums populistes en vogue dans la région des dictatures qui en ont émané ».
Le Hezbollah a apporté des éclaircissements hier au sujet de la proposition de consultation référendaire émise samedi par son secrétaire général, Hassan Nasrallah, au sujet des questions vitales sur lesquelles les Libanais seraient divisés, et notamment de la présence de l’armée syrienne au Liban.
Selon le communiqué du Hezbollah, la question a été soulevée en...