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Actualités - CHRONOLOGIE

Cherté de Vie - L’Association des industriels en passe de publier un indice du coût de production Le fossé se creuse entre le patronat et la Centrale syndicale

Le comité de l’indice des prix s’est réuni hier en l’absence du ministre du Travail, Assaad Hardane, et du président de la CGTL, Ghassan Ghosn. Les débats ont mis en relief des divergences de points de vue entre les représentants du patronat, du département des statistiques et de la Centrale syndicale. Au dernier quart d’heure, et pour éviter que le comité de l’indice des prix ne soit exploité par les uns et les autres comme une tribune à des surenchères servant les intérêts d’un groupe de pression économique donné, un communiqué conjoint a été publié. Un sous-comité a été formé. Il est chargé de confronter les études sur l’évolution de l’indice des prix des trois parties représentées au sein du comité. Cet indice concerne, rappelle-t-on, les prix des produits de première nécessité figurant dans le panier de la ménagère. Le sous-comité devra rendre ses conclusions dans un délai de trois semaines, soit avant la prochaine réunion du comité prévue dans un mois. Les chiffres avancés par les différentes parties ne sont pas du tout concordants, reflétant ainsi une nette divergence de points de vue. L’Association des industriels et la Fédération des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture ont avancé le chiffre de 4,03 % comme proportion de la hausse de l’indice des prix au cours de la période s’étendant entre 1997 et 2003 (voir tableau n° 1). Quant à la CGTL, elle a parlé de 46,6 % de hausse pour la période comprise entre 1995 et 2003. Le département des statistiques a avancé une évolution de l’indice des prix à la consommation entre décembre 1998 et décembre 2003 de 8,6 %. Les griefs retenus par le patronat contre l’étude présentée par la CGTL sont le manque d’argumentations. L’étude a consisté en un tableau relatant l’évolution du taux d’inflation entre 1995 et 2003 ainsi qu’un condensé en quelques lignes de certains indicateurs socio-économiques. Selon ce rapport, le smic est de trois cents mille livres alors que la moyenne de l’emploi dans une famille de cinq personnes est de 1,57 personne. Ce qui signifie que la moyenne des revenus des familles les plus démunies est en deça du seuil nécessaire pour satisfaire leurs besoins élémentaires. Le patronant a affirmé par ailleurs que les taux d’inflation de 1995 et 1996 ne devraient pas être comptabilisés, une augmentation des salaires au titre de la vie chère ayant été accordée par le gouvernement à cette époque. Charles Arbid, représentant de l’Association des industriels au sein du comité de l’indice des prix, a révélé que l’association est en passe de rendre publique une évolution de l’indice du coût de la production. « Les unités industrielles de production souffrent autant que les salariés de la hausse de l’indice des prix », a-t-il dit, insistant sur les retombées éventuelles d’un réajustement des salaires sur le taux d’inflation, le déficit budgétaire de l’État, les opportunités de travail, les coûts de production, la compétitivité et surtout la continuité du travail. « Que signifierait une majoration des salaires si une telle mesure va contraindre de nombreux établissements à fermer leurs portes ? » s’est interrogé Charles Arbid. Par ailleurs, les représentants du patronat ont réclamé au représentant du ministère des Finances au sein du comité de l’indice des prix de dresser un rapport sur l’impact de toute majoration des salaires de l’ordre de 1% sur le déficit budgétaire. En fait, le patronat cherche à ne pas assumer seul la décision de rejeter toute augmentation des salaires au titre de la vie chère, en impliquant dans cette décision l’État. Une affaire à suivre le mois prochain. Liliane MOKBEL L’évolution de l’indice des prix à la consommation – Les chiffres du patronat Année Proportion 1997 –1,62 % 1998 +0,37 % 1999 – 0,6 % 2000 –3,42 % 2001 +0,47 % 2002 +3,51 % 2003 +4,63 % Les chiffres avancés par la Centrale syndicale Année Taux d’inflation 1995 11,4 % 1996 9,3 % 1997 8,2 % 1998 5,1 % 1999 1,3 % 2000 1 % 2001 2,3 % 2002 4,8 % 2003 3,2 % Total des 46,6 % cumuls depuis 1995
Le comité de l’indice des prix s’est réuni hier en l’absence du ministre du Travail, Assaad Hardane, et du président de la CGTL, Ghassan Ghosn. Les débats ont mis en relief des divergences de points de vue entre les représentants du patronat, du département des statistiques et de la Centrale syndicale. Au dernier quart d’heure, et pour éviter que le comité de l’indice...