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Actualités - CHRONOLOGIE

Présidence - Défilé de personnalités politiques et de délégations populaires à Baabda Lahoud appelle au rassemblement national par le dialogue (photo)

Dire que le week-end du président Lahoud a été chargé serait user d’un large euphémisme. Samedi, il a inauguré divers projets au cours d’une tournée dans le Metn. Où la population lui a réservé un accueil triomphal. Hier, il a reçu à Baabda, debout durant quatre heures, les félicitations de personnalités politiques ou autres ainsi que de délégations populaires. Le chef de l’État a mis l’accent sur le chantier du développement, sur les options stratégiques. Appelant de ses vœux, sur le plan politique, un rassemblement national grâce à un dialogue constructif. Sans oublier de souligner le caractère organique, inaltérable, de la relation avec la Syrie. Hier, dimanche, c’était donc journée portes ouvertes au palais de Baabda. Les politiciens qui ont soutenu la prorogation ont défilé pour les congratulations d’usage. Tandis que les délégations populaires, ou les particuliers, ont exprimé un ensemble d’espérances et de doléances, le plus souvent à caractère socio-économique. Le président a serré toutes les mains, écouté toutes les voix, accepté toutes les suppliques écrites. Du côté des politiques, peu de surprises. Étaient là les prorogationnistes, lahoudistes en tête. On a cependant noté le passage de Mohsen Dalloul qui en six ans n’avait jamais mis les pieds à Baabda. Ainsi que de Nicolas Fattouche... Quant au président Sélim Hoss, sa présence était doublement normale si l’on peut dire. Il a été, on le sait, le premier président du Conseil sous Lahoud. Et puis, c’est juste après l’audience que le président Assad lui avait accordée à Damas que le président Lahoud, qu’il avait briefé, a pour ainsi dire annoncé sa candidature. Il s’agit cependant de préciser que, dans le principe, l’ancien Premier ministre était initialement opposé à la retouche constitutionnelle. Le grand absent du cérémonial était, évidemment, le président Rafic Hariri. Les membres de son bloc parlementaire ne sont pas venus non plus. À l’exception de Béchara Merhej, qui semble d’ailleurs mettre entre parenthèses sa participation au groupe Hariri. Du côté des ministres maronites, un seul a fait acte de présence dès hier (les autres pourraient le faire par la suite), c’est Jean-Louis Cardahi. Quant aux députés maronites, seuls les loyalistes se sont pointés à Baabda. Où personne ne s’est étonné de ne pas voir les membres de la Rencontre démocratique de Joumblatt. Interceptés par les caméras des trois chaînes qui transmettaient l’événement, les politiciens ont généralement, dans des mots de circonstance, exprimé l’espoir d’un renouveau qui serait marqué par une coopération entre toutes les parties, au service du pays. Afin de mieux parer les dangers extérieurs et traiter les difficultés économiques. Nul d’entre eux n’a voulu répondre à des questions se rapportant tant au sort du cabinet qu’à celui des rapports entre les dirigeants. À l’issue de la réception, le chef de l’État a tenu à remercier ses visiteurs dans un communiqué général. Qu’il a, en quelque sorte, transformé en appel national, sinon en discours d’investiture bis abrégé. Le président Lahoud y affirme sa volonté d’ouverture. En prônant un dialogue élargi, « seul instrument valable pour s’entendre sur les questions politiques ». Il s’engage à faire en sorte que ce dialogue aboutisse aux meilleurs résultats politiques. Le président Lahoud presse toutes les instances politiques, mais également religieuses, de participer à cette responsabilité commune qu’est l’édification de la nation. En soulignant qu’il faut tout faire pour promouvoir un climat propice à la réconciliation. Le président Lahoud s’est dit déterminé à œuvrer pour un État de droit et des institutions. Il a répété qu’il maintient le cap sur les options nationales et stratégiques. Pour protéger le pays et en consolider l’entente interne. Pour lui, la responsabilité de la nation, de l’entité, de son indépendance et de sa souveraineté doit être partagée par tous. Il souligne que nul ne doit se retirer sous sa tente. Car il faut réactiver les administrations afin de mieux répondre aux demandes des Libanais, qu’elles doivent servir, et non l’inverse. Il entend que la justice doit être protégée, préservée des immixtions et des pressions. Il souligne enfin qu’à son avis, « il est temps de mettre les fonds publics à l’abri de tout gaspillage, de toute exploitation, de tout profit. Pour qu’ils soient dépensés sur des projets urgents, dans le cadre d’un développement équitable, équilibré, sans discrimination des régions libanaises ». Le terrain Au premier jour de la prorogation, samedi, le président Lahoud a tenu à prendre contact directement avec le pays. Il a entamé sa nouvelle ère de pouvoir par ce chantier du développement sur lequel il a conclu son allocution d’hier dimanche. Il a en effet inauguré une station de pompage installée sur la source de Daychounyé, puis les installations d’adduction d’eau desservant la banlieue de Beyrouth ainsi que la plupart des localités du Metn-Nord. Ensuite, les nouveaux locaux de la municipalité de Beit-Méry et de Aïn Saadé. Le tout dans un climat de liesse populaire, de drapeaux, de posters, de calicots. Dans ses déclarations, le président a promis que les projets d’eau, d’électricité, de soins médicaux ou hospitaliers seraient ses priorités dans les mois à venir. Dans le cadre d’un plan qui prendrait quand même en compte les possibilités matérielles de l’État, tout en visant à améliorer la couverture sociale. Ce qui est possible quand les crédits sont dépensés à bon escient, sans gaspillage, a-t-il souligné. Le président de la République appuie un plan décennal pour des barrages hydrauliques et des bassins en montagne. Afin que l’eau potable soit plus disponible, et que l’irrigation agricole se développe. Ce qui aiderait les habitants à s’accrocher à leurs terres, sans se trouver contraints de gagner la ville pour trouver de l’emploi. Le président a lancé que le Liban ne doit pas être uniquement un pays de services, mais qu’il faut cultiver aussi les autres secteurs, afin de faire baisser le taux de chômage. Et de mieux exploiter les ressources de la riche nature dont le Tout-Puissant a gratifié ce pays. À Daychounyé, le président a été accueilli par le ministre de l’Énergie, Ayoub Hmayyed, qui a prononcé un mot. Ainsi que le directeur général, Fadi Comair. En présence du secrétaire général du Conseil supérieur libano-syrien, Nasri Khoury, et d’une foule de notabilités. Le projet a été financé par le Fonds koweïtien. le chargé d’affaires koweïtien Sleiman Abdallah Harbi a d’ailleurs également prononcé un speech. En route ensuite pour inaugurer le projet d’adduction de la région Mansourieh, le président s’est arrêté pour saluer la foule à Hazmieh. Il a serré la main des notables. Accueil triomphal sur la route de Beit-Méry-Aïn Saadé, avec drapeaux, confettis, enfants des écoles et fleurs. La cérémonie s’est déroulée en présence du président du conseil municipal, Antoine Assaf. Qui, après un discours, a remis au chef de l’État les clés de la cité. Un cocktail a suivi.
Dire que le week-end du président Lahoud a été chargé serait user d’un large euphémisme. Samedi, il a inauguré divers projets au cours d’une tournée dans le Metn. Où la population lui a réservé un accueil triomphal. Hier, il a reçu à Baabda, debout durant quatre heures, les félicitations de personnalités politiques ou autres ainsi que de délégations populaires. Le...