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Actualités - CHRONOLOGIE

Social - Une initiative de plusieurs ONG locales et étrangères Programme national pour l’insertion des handicapés dans les écoles et le marché de l’emploi

Un programme national pour l’insertion des handicapés dans la société a été lancé hier lors d’un atelier de travail organisé au Holiday Inn par les initiateurs du programme, notamment l’Association de la jeunesse non voyante, l’Union des handicapés du Liban, l’Association libanaise pour la trisomie 21 et l’Organisation suédoise pour la protection de l’enfance. Le programme, qui s’étalera sur 18 mois, comme nous l’explique sa directrice Samantha Wehbé, consistera en plusieurs activités destinées à sensibiliser les écoles et les employeurs à l’intérêt d’intégrer des handicapés dans leurs programmes tout en leur assurant une insertion réussie dans la société. Les activités, qui se tiendront dans cinq mohafazats, se placeront aux niveaux social, éducatif et professionnel. Au niveau social, des comités de parents seront créés dans les mohafazats dans l’objectif de les former à la revendication des droits de leurs enfants. De même, un congrès national réunissant parents, handicapés, ONG et représentants des secteurs productifs est également prévu. Dans le domaine de l’éducation, un soutien pratique sera apporté à dix écoles pour faciliter l’insertion d’élèves handicapés, des activités de formation et de sensibilisation seront entreprises dans les établissements, sans compter que des manuels explicatifs seront rédigés à l’intention du corps enseignant et des administrations scolaires. Pour ce qui est de l’avenir professionnel des handicapés, il sera également pris en compte par la création de bureaux d’emploi spécialisés, l’organisation de réunions de sensibilisation à l’intention des employeurs et la préparation d’une étude sur les offres d’emploi disponibles. L’atelier de travail d’hier a réuni les représentants des associations impliquées dans le programme, l’équipe chargée de le mettre en application, des responsables de plusieurs ONG spécialisées, des représentants des secteurs public et privé, des responsables pédagogiques... L’idée était de parler des expériences réussies d’insertion dans certains établissements. Si elles sont peu nombreuses, elles n’en existent pas moins. L’une d’elles a été tentée au niveau de l’Eastwood College, avec des élèves ayant des difficultés d’apprentissage. Dania Ajem Ramadan, qui fait partie de l’équipe de ce collège, explique que le programme d’insertion existe depuis 1996, et qu’il a donné « des résultats positifs pour l’enfant, pour les parents et pour les autres élèves ». Elle souligne que les élèves aux besoins spéciaux sont intégrés autant que faire se peut dans les classes, avec un critère pris en compte, celui de leur capacité à suivre le cours et à en profiter. « L’insertion nécessite des efforts supplémentaires, de la coordination, une formation de professeurs..., dit-elle. Il faut rester malléable, varier les solutions et adapter le programme aux besoins de l’enfant. » Enfin, Mme Ramadan insiste sur le fait qu’une insertion réussie doit être commencée à un très jeune âge, surtout pour faciliter l’acceptation de l’enfant dans le groupe. Une insertion précoce, c’est ce à quoi a eu recours Roudayna Akkad, dont le fils de dix ans, Rani, est malentendant. Mme Akkad, qui est également présidente de l’Association des parents malentendants au Liban, explique que son fils a profité, dès l’âge d’un an, d’une éducation auditive précoce. N’ayant passé qu’un an dans une institution spécialisée, il suit depuis un parcours scolaire normal dans la « Adma International School », dont Mme Akkad loue la capacité à l’insertion sociale. Mais, si cette mère a été sensibilisée très tôt à la nécessité de l’insertion, ses efforts sont restés individuels, et elle doit chaque année dépenser des sommes supplémentaires pour assurer l’équipe qu’il faut à son fils, ce que nombre d’autres parents seraient incapables de faire. Voilà pourquoi Mme Akkad attend beaucoup du programme d’insertion proposé par les ONG, qui doit faciliter la tâche aux parents en équipant de manière adéquate les écoles. S.B.
Un programme national pour l’insertion des handicapés dans la société a été lancé hier lors d’un atelier de travail organisé au Holiday Inn par les initiateurs du programme, notamment l’Association de la jeunesse non voyante, l’Union des handicapés du Liban, l’Association libanaise pour la trisomie 21 et l’Organisation suédoise pour la protection de l’enfance. Le...