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Actualités - CHRONOLOGIE

La démocratie parlementaire suppose le respect du principe de l’alternance L’Ordre des avocats appelle les députés à ne pas se plier à une volonté étrangère

L’Ordre des avocats a apporté hier sa caution morale et légale au camp de ceux qui défendent le caractère unificateur de la Constitution et sont hostiles à un amendement qui n’aurait pas le consentement de la grande majorité des Libanais. Dans un communiqué publié hier, le conseil de l’Ordre, réuni en séance extraordinaire sous la présidence du bâtonnier Sélim Osta, a renouvelé son acte de foi dans un Liban libre, souverain et indépendant, et a invité les députés à ne pas se plier à une volonté autre que celle du peuple libanais. Voici le texte intégral du communiqué du conseil de l’Ordre, dans une version non officielle : – Le conseil de l’Ordre des avocats proclame, comme un acte de foi, que la Constitution est la loi suprême de l’État, la loi qui l’inspire, dont les principes la guident et dont les autres lois et règlements en vigueur tirent leur légitimité. C’est la Constitution libanaise qui reflète l’entente entre les Libanais, leur unité nationale, leur détermination à vivre dignement dans une patrie souveraine, libre et indépendante, une patrie définitive pour tous les Libanais, une patrie unifiée, terre, peuple et institutions. – Le conseil de l’Ordre affirme que la sauvegarde de la Constitution est la responsabilité partagée des responsables, des Libanais et des institutions, et que ses dispositions ne doivent pas être exposées à des amendements ou à des remplacements, en dehors d’un consensus à ce sujet entre les Libanais, étant donné que la Constitution est leur pacte de vie commune, le contrat national qui scelle leur égalité parfaite en droits et en devoirs dans une patrie à la volonté sans contraintes et à la liberté de décision sans ombres. – Le conseil de l’Ordre des avocats, de par son statut national et légal, affirme que tout amendement de la Constitution doit être lié à l’intérêt supérieur de l’État, sans la moindre atteinte à l’entente et au pacte qui lient les Libanais entre eux. En tout état de cause, il affirme que cet amendement doit être pur de tout intérêt personnel et que les Libanais ne doivent pas être contraints, de façon répétée, de voir leur Constitution amendée en vertu d’une volonté autre que la leur, « à titre exceptionnel et pour une seule fois »... – Le conseil de l’Ordre rappelle que, selon la Constitution, le Liban est une République démocratique parlementaire, et que le peuple est la source de tous les pouvoirs et le détenteur de la souveraineté, qu’il exerce par le biais des institutions constitutionnelles, et que la démocratie parlementaire prévoit le respect du principe de l’alternance du pouvoir. – Le conseil de l’Ordre est attaché au droit des Libanais à édifier l’État de droit et des institutions, et affirme qu’en tête des constituants de cet État figure le devoir des autorités légales à respecter la Constitution et les dispositions constitutionnelles dans leur esprit et leur lettre. Après avoir rappelé ces constantes nationales, le conseil de l’Ordre proclame son attachement à la souveraineté du Liban et à sa liberté de décision, et assure que la volonté des Libanais est la source du pouvoir, et que le devoir de leurs représentants est de refléter cette volonté, et uniquement cette volonté. Il exhorte donc les députés de la nation à n’agir qu’en fonction de leur conscience nationale et à ne se plier à aucune autre volonté que celle du peuple libanais.
L’Ordre des avocats a apporté hier sa caution morale et légale au camp de ceux qui défendent le caractère unificateur de la Constitution et sont hostiles à un amendement qui n’aurait pas le consentement de la grande majorité des Libanais. Dans un communiqué publié hier, le conseil de l’Ordre, réuni en séance extraordinaire sous la présidence du bâtonnier Sélim Osta,...