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Les États-Unis et l’Allemagne reviennent à la charge

Les États-Unis et l’Allemagne sont revenus à la charge au cours du week-end, mettant en garde la Syrie contre toute ingérence dans l’échéance présidentielle. De Damas où il se trouvait samedi, au terme d’une visite à Beyrouth, le ministre allemand des Affaires étrangères, Joschka Fischer, a déclaré avoir transmis aux dirigeants syriens un message de l’Union européenne estimant nécessaire que la prochaine élection présidentielle libanaise se déroule « sur la base de la Constitution ». Répondant aux questions des journalistes, M. Fischer a affirmé avoir « transmis un message de l’UE affirmant que le Liban est un pays indépendant et libre et qu’il faut prendre les décisions concernant cette question (la présidentielle) sur la base de la Constitution libanaise ». M. Fischer s’exprimait lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue syrien, Farouk el-Chareh, qui, lui, a estimé que son pays ne se mêlait pas des affaires libanaises, tout en défendant la prorogation du mandat présidentiel. M. Chareh a ainsi indiqué que « l’amendement de la loi fondamentale est légal du moment que les conditions requises sont réunies et qu’il est autorisé par la Constitution ». « Les législateurs peuvent introduire des amendements s’ils obtiennent le nombre de votes nécessaire pour cela », a-t-il souligné, affirmant : « Nous respectons la souveraineté du Liban, la position et les décisions des Libanais quelles qu’elles soient ». Rappelant que ce n’est pas la première fois que la Constitution est amendée au Liban, M. Chareh a en outre estimé qu’il s’agit d’une affaire interne qui ne concernait que le Liban. Il a en outre appelé « au respect des choix des élus libanais ». Dans le même temps, le secrétaire d’État adjoint, Richard Armitage, soulignait qu’« il est temps, 15 ans après l’adoption de l’accord de Taëf, que ce texte soit appliqué et que toutes les forces étrangères soient retirées du Liban », en allusion notamment aux forces syriennes. « Je pense que si la Syrie souhaite, à travers son immixtion dans la présidentielle libanaise, adresser un message à Washington, c’est aux Libanais que ce message a été en définitive envoyé, pour leur dire clairement qu’elle se soucie peu qu’ils aient une Constitution et qu’ils puissent avoir la possibilité d’exprimer leur opinion et d’élire le président qu’ils souhaitent avoir », a-t-il déclaré dans une interview à la chaîne al-Hurra et à Radio Sawa. M. Armitage a ajouté : « Notre position est également claire : le Liban doit pouvoir déterminer son avenir, à l’abri de toute ingérence étrangère. » Selon lui, les Syriens « s’adonnent à un jeu dangereux parce qu’ils se placent dans une situation de confrontation avec les Libanais ». « Je crois, a-t-il dit, qu’ils font montre d’un mépris et d’un manque de respect à l’égard de ce peuple, ce qui, à long terme, nuira aux intérêts de Damas. » Il a adressé la même mise en garde au Hezbollah, estimant qu’« il joue avec le feu », en réponse à une question au sujet de son soutien aux Palestiniens en Cisjordanie. M. Armitage a fait état de concertations franco-américaines au sujet de la présidentielle, soulignant que son pays a « des intérêts historiques au Liban » et qu’il accorde une attention particulière aux menaces qui pèsent sur sa Constitution.
Les États-Unis et l’Allemagne sont revenus à la charge au cours du week-end, mettant en garde la Syrie contre toute ingérence dans l’échéance présidentielle.
De Damas où il se trouvait samedi, au terme d’une visite à Beyrouth, le ministre allemand des Affaires étrangères, Joschka Fischer, a déclaré avoir transmis aux dirigeants syriens un message de l’Union...