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CRASH DE COTONOU - Quatre corps n’ont toujours pas été identifiés Les autorités béninoises mettent en cause la responsabilité du pilote (photo)

Le rapport d’enquête sur le crash du Boeing 727, qui s’est écrasé en décembre 2003 au décollage de l’aéroport de Cotonou (Bénin) avec 161 personnes à bord, sera prêt en octobre, a déclaré hier à Beyrouth le ministre béninois des Affaires étrangères, Rogatien Biaou, qui a rencontré son homologue libanais, Jean Obeid, au palais Bustros. « Le rapport d’enquête sur ce crash sera prêt en principe en octobre », a dit le ministre après un entretien avec M. Obeid. Le Boeing 727 de la compagnie guinéenne UTA s’est écrasé au décollage de l’aéroport de Cotonou avec 161 personnes à bord (dont 10 membres d’équipage et au moins 77 Libanais). Les corps de 139 d’entre elles seulement ont été retrouvés d’après le bilan publié par les autorités béninoises. Selon le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) à Paris, l’appareil était « chargé de façon anarchique », ce qui a été « un facteur bien plus important que la surcharge » de l’appareil. En juin dernier, les administrateurs d’un fonds d’aide avaient affirmé que les familles des victimes du crash seront indemnisées. M. Obeid a insisté sur la nécessité de clôturer l’enquête portant notamment sur quatre corps retrouvés qui n’ont toujours pas été identifiés. À l’issue de la rencontre, M. Biaou a indiqué au cours d’une conférence de presse que sa visite au Liban avait un caractère « privé ». Évoquant la tragédie de Cotonou, il a relevé que ce qui s’est passé en novembre dernier « a été éprouvant pour les deux peuples », précisant que le bureau international en charge de l’enquête « est sur le point de terminer sa mission ». « Les familles des victimes seront bientôt fixées sur ce qui s’est réellement passé », a-t-il ajouté. Selon M. Biaou, les éléments dont l’agence est actuellement en possession montrent clairement que, dans une première étape, l’incident a été provoqué par une surcharge de bagages. La seconde erreur a été le fait que « le pilote n’a pas éteint le moteur au moment du décollage, ce qu’il aurait dû faire », a-t-il ajouté. À la question de savoir si la responsabilité incombait aux autorités de l’aéroport, il a affirmé que « c’est le pilote, et non la tour de contrôle, qui en est responsable ». Quant au surplus de bagages, il a relevé que « l’avion était déjà surchargé à Conakry », d’où il avait décollé avant de venir à Cotonou. Les autorités béninoises ont-elles pris les mesures nécessaires depuis pour assurer la sécurité des vols à destination de Beyrouth ? « Certainement », a répliqué le ministre béninois qui a indiqué que les mesures sécuritaires ont été renforcées depuis. À son tour, M. Obeid a indiqué que l’essentiel était, pour les responsables libanais, « de prendre connaissance des moindres détails de l’enquête ». « J’ai soulevé avec le ministre béninois l’état de confusion dans lequel se trouvent certains Libanais qui n’ont toujours pas retrouvé les corps de leurs victimes. » « Le ministre béninois a mentionné l’existence de quatre corps non identifiés, dont l’ADN pourra servir à aider les familles à les reconnaître », a précisé M. Obeid. M. Biaou s’est par ailleurs rendu auprès du vice-président de la Chambre, Élie Ferzli, avec lequel il a passé en revue les suites de la tragédie de Cotonou et les relations bilatérales. Aujourd’hui, le ministre béninois doit rencontrer le ministre des Transports, Négib Mikati.

Le rapport d’enquête sur le crash du Boeing 727, qui s’est écrasé en décembre 2003 au décollage de l’aéroport de Cotonou (Bénin) avec 161 personnes à bord, sera prêt en octobre, a déclaré hier à Beyrouth le ministre béninois des Affaires étrangères, Rogatien Biaou, qui a rencontré son homologue libanais, Jean Obeid, au palais Bustros.
« Le rapport...