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Social - Nouvelle réunion du comité de l’indice des prix dans 15 jours Le congrès syndical de la CGTL préconise un rajustement du salaire minimum(photos)

En dépit de la priorité absolue que revêt l’échéance constitutionnelle de novembre, la CGTL poursuit sa lutte pour une amélioration du niveau de vie non seulement des travailleurs, mais aussi d’une bonne moitié de Libanais vivant désormais au voisinage du seuil de pauvreté. Promis comme un événement, le congrès national de la CGTL s’est finalement tenu hier, au siège de la centrale, sous la présidence de Ghassan Ghosn, sans faire de remous. La centrale y a énuméré ses revendications sociales, qu’elle n’a pourtant assorties d’aucune menace de grève générale, comme elle s’était promis de le faire. Pour l’essentiel, la centrale a réclamé l’augmentation du salaire minimum de 300 000, actuellement, à 600 000 LL, en se basant sur son propre indice des prix. Selon la CGTL, compte tenu du blocage des salaires depuis 1996 et de l’introduction de la TVA, les prix ont augmenté de 47 % en huit ans. Pour faire face à cette augmentation, trois démarches sont nécessaires : un rajustement des salaires, une augmentation des prestations et une révision de la fiscalité, pense la CGTL. À ce sujet, les syndicats notent que l’assiette des taxes indirectes a encore augmenté, et que ces dernières représentent, désormais, 80 % des recettes fiscales. La CGTL préconise donc un renversement de cette proportion, par l’introduction de taxes sur les bons du Trésor, le marché immobilier, les commerces, les biens-fonds maritimes, les carrières et le secteur pétrolier, dont la CGTL demande la nationalisation. La Sécurité sociale En ce qui concerne la Sécurité sociale, et indépendamment du fait que le projet d’assurance vieillesse a été mis sur rails, la CGTL réclame le relèvement du pourcentage de cotisations du patronat, qui avait été abaissé en base de chiffres erronés, en mars 2001. La centrale met en garde contre une volonté – fictive ou réelle – de torpiller la Sécurité sociale et réclame le paiement par l’État et le patronat des arriérés de leurs cotisations et de leur quote-part. La CGTL a également demandé la création d’une « caisse du chômage » qui serait financée par les trois partenaires du contrat de travail, et le respect de l’article 50 du code du travail, qui réglemente les conditions de licenciement. Par ailleurs, la CGTL a émis des avis désormais « classiques » sur la privatisation, qu’elle refuse, les zones franches économiques, la politique du transport, la loi sur les loyers, le secteur agricole, la politique de santé, le redressement économique, les coopératives et le Conseil économique et social. Les résolutions du congrès syndical ont été prises en l’absence de représentants du Parti communiste libanais ( PCL) et du Hezbollah. Une commission de suivi a été nommée pour définir les prochaines étapes de l’action syndicale. L’indice des prix Heureuse coïncidence, le congrès de la CGTL s’est tenu le jour même où, après huit ans d’interruption, le comité de l’indice des prix représentant l’État, la CGTL et le patronat se réunissait pour en établir un. La réunion s’est tenue sous la présidence du ministre du Travail, Assaad Hardane, en présence du directeur général du Travail, Ratib Saliba, du président et du vice-président de la CGTL, Ghassan Ghosn et Bassam Tleiss, de MM. Youssef Zein du ministère des Finances, Nader Keyrouz de la direction centrale de la statistique, et de MM. Charles Arbid et Joseph Sader, respectivement représentant l’Association des industriels et la Fédération des Chambres de commerce. En fin de réunion, le président de la CGTL a précisé qu’il avait réclamé un réajustement du salaire minimum à 600 000 LL, tout en ajoutant que la commission de l’indice avait rendez-vous dans quinze jours, pour une seconde réunion. Les chiffres étaient dissemblables, a-t-il précisé, et le panier en base duquel on calculait, en 1996, l’indice des prix est tout entier à revoir, a-t-il conclu.

En dépit de la priorité absolue que revêt l’échéance constitutionnelle de novembre, la CGTL poursuit sa lutte pour une amélioration du niveau de vie non seulement des travailleurs, mais aussi d’une bonne moitié de Libanais vivant désormais au voisinage du seuil de pauvreté.
Promis comme un événement, le congrès national de la CGTL s’est finalement tenu hier, au...