Souhaid : « Nul au Liban n’accepte que le président soit élu ou désigné hors des frontières »

Le député et membre du Rassemblement de Kornet Chehwane, Farès Souhaid, a appelé hier les députés qui s’opposent à l’amendement de la Constitution à faire circuler une pétition pour la protection des lois et contre l’amendement. « Nous vivons, sur la scène libanaise, au sein d’une contradiction qui dépasse tout entendement », a affirmé M. Souhaid, dans un entretien accordé à l’agence al-Markaziya. « D’un côté, il y a la société civile qui a réalisé son unité islamo-chrétienne et qui appelle à l’application de la loi et de la Constitution. De l’autre, il y a le pouvoir politique et ceux qui le protègent, qui plaident en faveur de la violation de la loi et de la Constitution », a-t-il indiqué. Commentant les « convocations » à Damas de pôles politiques libanais sous le titre de la libanisation de l’échéance présidentielle, Farès Souhaid a estimé qu’« elles sont humiliantes pour la dignité nationale ». « Nul au Liban n’accepte que le président de la République libanaise soit élu ou désigné hors des frontières nationales », a-t-il souligné. Concernant l’absence de concertations à Damas avec l’opposition, M. Souhaid a indiqué : « Ils sont en train de faire la plus grande faveur aux opposants. » Et de préciser qu’il n’ira pas à Damas, même si on le lui demande, « parce que les Syriens n’ont pas besoin que quelqu’un leur raconte ce qui se produit au Liban et quelle est la position de l’opposition ». Commentant enfin la position du patriarche maronite, hostile à la reconduction du mandat actuel, le député l’a qualifiée d’« historique ». « Le patriarche est constant dans ses positions. Il est contre l’amendement de la Constitution, et il l’avait déjà dit lors de sa visite en France en février 2004 », a-t-il conclu.