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Actualités - CHRONOLOGIE

Beyrouth-Ankara - « Les mesures US contre la Syrie ne serviront à rien », estime Hariri Le Liban et la Turquie signent cinq accords de coopération

Le Premier ministre, Rafic Hariri, a estimé hier que les sanctions américaines contre la Syrie « ne serviront à rien » et « prouvent très clairement que ce sont les Arabes qui sont visés dans le monde ». Il a également rappelé que le Liban et la Syrie sont deux pays voisins, que leurs relations sont « bonnes » et que les Syriens « sont attachés à une paix juste et globale et à un retrait d’Israël des terres arabes qu’il occupe depuis 1967 ». Au cours de la première journée de sa visite officielle en Turquie, Rafic Hariri s’est entretenu avec le président turc, Ahmet Necdet Sezer, et avec le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan. Au cœur des entretiens, les rebondissements sur la scène régionale et la situation dans les territoires palestiniens occupés, en Irak. Sans compter la signature de plusieurs protocoles et autres accords visant à développer les relations économiques, commerciales, culturelles et touristiques entre Beyrouth et Ankara. Le n° 3 de l’État avait commencé sa journée en déposant une gerbe sur le mausolée de Kemal Atatürk, le fondateur de la Turquie laïque moderne. Il était accompagné de la délégation libanaise, composée notamment des ministres de l’Économie, des Finances, des Travaux publics et des Transports, et du Tourisme, Marwan Hamadé, Fouad Siniora, Négib Mikati et Ali Hussein Abdallah. À 15 heures, Rafic Hariri a été accueilli à la présidence du Conseil par son homologue turc et plusieurs membres du gouvernement. Un tête-à-tête d’une demi-heure a d’abord réuni les deux Premiers ministres, puis les membres de la délégation libanaise ainsi que les ministres turcs des Affaires étrangères, de l’Énergie, du Commerce extérieur, des Travaux publics et de l’Habitat. Cinq accords ont été signés : l’un porte sur la coopération économique, technique et scientifique dans le domaine de l’agriculture ; le second garantit et protège les investissements communs entre les deux pays ; le troisième abolit la double imposition ; le quatrième porte sur la construction et les dégâts causés par les catastrophes naturelles, et le cinquième sur la coopération dans le domaine des archives. Rafic Hariri et Recep Tayyip Erdogan ont ensuite tenu une conférence de presse commune. Le Premier ministre turc a souligné la volonté de son pays de développer les relations bilatérales avec le Liban à tous les niveaux. « Je suis persuadé que davantage de coopération et d’évolution dans les relations servent les intérêts des deux pays, et contribuent à installer la sécurité et la stabilité dans la région », a-t-il dit. Insistant sur la convergence des points de vue politiques des deux pays concernant les dossiers régionaux, les deux hommes ont évoqué la nécessité de gonfler les échanges commerciaux entre Beyrouth et Ankara. Et indiqué que des mesures en ce sens seront prises lors de la troisième réunion de la Commission économique mixte, qui se tiendra le plus tôt possible, et se chargera de mettre les dernières touches à l’accord de libre-échange entre les deux pays. Sans oublier la coopération touristique. Interrogé sur les sévices en Irak, Rafic Hariri a indiqué que ceux-ci sont la preuve que l’occupation, « quel que soit son prétexte, humilie les peuples et défigure l’image de l’occupant ». Il a enfin estimé que l’avenir de la Turquie « n’est pas uniquement au sein de l’Union européenne, mais également pour ce qu’elle représente comme lien entre l’Orient et l’Occident ».
Le Premier ministre, Rafic Hariri, a estimé hier que les sanctions américaines contre la Syrie « ne serviront à rien » et « prouvent très clairement que ce sont les Arabes qui sont visés dans le monde ». Il a également rappelé que le Liban et la Syrie sont deux pays voisins, que leurs relations sont « bonnes » et que les Syriens « sont attachés à une paix juste et...