Le FNR réclame de nouvelles lois électorales

Le Front national pour la réforme (FNR) s’est réunie hier au domicile de Boutros Harb en présence de Hussein Husseini, Sélim Hoss, Nayla Moawad et Albert Mansour – seul Omar Karamé s’étant excusé. Dans le communiqué publié à l’issue de la rencontre, le FNR a réaffirmé que les élections municipales ont confirmé l’identité démocratique du système libanais et le droit des citoyens d’exprimer leur opinion. Sauf que le Front a tenu à formuler certaines remarques. Les six membres ont d’abord salué les efforts déployés par le ministère de l’Intérieur, déplorant néanmoins que les services de sécurité « n’aient pas réussi à empêcher la corruption flagrante qu’ont connue certaines villes et villages, et notamment celle commise par des responsables au sein du pouvoir ». Le Front a également souligné qu’il « aurait souhaité que les élections se déroulent sans l’intervention de certains services, qui se sont employés à fabriquer des listes qui viennent contredire l’opinion des citoyens – comme à Beyrouth par exemple –, ce qui a poussé un grand nombre de personnes à s’abstenir de voter ». Le FNR a souhaité que le pouvoir judiciaire tire les leçons de ces municipales et qu’il « s’emploie à élaborer des lois électorales qui respectent le droit des Libanais à choisir leurs représentants et qui permettront d’éviter les prises de position négatives de la part de certaines forces politiques, comme cela s’est passé dans la capitale ». Et après avoir évoqué les sanctions US à l’encontre de la Syrie (lire par ailleurs), le FNR s’est arrêté sur la décapitation d’un citoyen américain « innocent par un groupe de terroristes conduit par el-Zarkaoui ». Cette « réponse aux sévices infligés aux prisonniers irakiens dans la prison d’Abou-Ghraïb est dégoûtante ; nous la condamnons, et nous refusons cet acte sauvage qui vient contredire tous les préceptes de l’islam », assène le communiqué. « Et parce qu’il s’agit d’un innocent qui n’est en rien responsable de ce qui s’est passé dans la prison, parce que c’est de la pure barbarie, (cette décapitation) est finalement un service gratuit rendu à ceux qui s’en sont pris aux prisonniers d’Abou-Ghraïb », conclut le communiqué.