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Estivales de Deir el-Qamar - Week-end chargé dans la Cité des émirs Spectacle de rue et concert jazz font la joie des estivaliers (photo)

C’est un week-end chargé d’activités que les Estivales de Deir el-Qamar ont présenté à un public heureux de flâner dans les rues de la cité. Les estivaliers ont eu droit à un spectacle de rue suivi d’un concert du Monday Blues Band, ce groupe de musiciens amateurs amoureux de jazz, qui n’est plus à présenter et qui a déjà ses fans et son public. Un public qui le suit dans tous ses déplacements. C’est la compagnie « Subito Presto » qui a présenté son spectacle de rue dans la cour el-Midane, située au cœur de Deir. Une compagnie formée de quatre danseurs et créée en 1985 au sud de la France. Dans cette performance basée sur l’improvisation et intitulée « Un chant qui me botte », Yvon Bayer, un des membres de la compagnie, a présenté une interprétation des plus singulières, parce qu’inhabituelle, en compagnie du saxophoniste Pierre Diaz. Deux instruments, le saxophone et la cornemuse (jouée par le danseur qui en possède trois différentes), ont eu la primauté. Devant un public ébahi, un duo a entamé le spectacle. Un danseur, Yvon Bayer, perché sur la terrasse du Centre culturel français, s’est mis à descendre la façade extérieure en exécutant une sorte de danse « verticale ». L’effet de surprise étant de taille, il a saisi, respectivement, deux bâtons de feux d’artifice qu’il a allumés, et une cornemuse avec laquelle il a joué jusqu’à atteindre le sol. Pendant ce temps, son collègue Pierre Diaz se promenait entre les rangées du public, jouant du saxophone. Le contraste était visible entre les deux hommes : le danseur rigolait, faisait le fou, gesticulait dans tous les sens, alors que le saxophoniste, lui, représentait le sérieux et la réserve même. Le danseur a joué l’autodérision, en continuant à gesticuler et à sautiller follement après que le saxophoniste eut terminé sa performance. La communication entre les deux artistes se fasait tant dans la gestuelle, les mimiques que dans la musique. Ce qui n’est pas sans rappeler les anciens films muets, en blanc et noir, de Charlie Chaplin ou même les films musicaux américains. A suivi une scène où Yvon Bayer, toujours accompagné du saxophone, a soudain entamé une sorte de discours très expressif avec le public. Une discussion « boomerang », scientifico-absurde, où le danseur s’est mis à philosopher sur le ciel, la nature et la terre, tout en gesticulant énergiquement. L’audience, médusée tout d’abord par cet étalage de burlesque (recherché ou pas), a réagi à grands coups d’éclats de rire et d’applaudissements. Pour la chorégraphie finale, le saxophoniste et le danseur se sont placés l’un en face de l’autre, sur scène et dans le public. Les spectateurs ont ainsi eu le loisir d’observer l’artiste effectuant une série de mouvements, ponctués de sons prononcés ou joués au saxophone. Le duo, qui se produit pour la première fois dans un pays du Moyen-Orient, a eu un franc succès. La représentation, pleine de vie, de créativité, de mouvements, a ravi le public qui a vivement applaudi les artistes. Jazz, blues et rock enflamment les sens... Dans le cadre très agréable de la Menchiyé, sur une scène aménagée sous un immense saule pleureur, le « Monday Blues Band », a donné un concert de jazz, blues et rock devant une assistance particulièrement intéressée d’estivaliers, d’amis, de fans et d’amoureux de jazz. Les six musiciens (Issa goraieb et Tom Hornig au saxophone, Fouad Goraieb et Kamal Badaro à la guitare et au clavier, Toni Rizkallah à la basse et Malek Rizkallah à la batterie) ont donné le meilleur d’eux-mêmes. Leur répertoire a inclus aussi bien des compositions personnelles du groupe que des grands classiques (Summer time, Everyday I have the Blues, The Sky is Crying, etc). Dans une ambiance décontractée, conviviale, les musiciens étaient emportés par leur musique. Chacun d’eux, avec son instrument, s’est démarqué à sa manière, mais sans pour autant détruire l’harmonie si précieuse entre le saxophone, la guitare et la batterie. Et chaque morceau était ponctué par les applaudissements enthousiastes d’un public qui n’a pas pu se retenir de battre la mesure avec les musiciens. Jazz, blues et rock étaient donc au rendez-vous de cette soirée particulière sous le ciel du Chouf. Un amalgame des plus réussis grâce à l’accord entre les différents instruments présents. Les « notes bleues » ont donc été refaçonnées, avec une cadence de loin plus rythmée à la batterie ainsi que des compositions très « rock » à la guitare électrique. Un travail nettement professionnel exécuté par des musiciens dits amateurs. Puis l’ambiance s’est enflammée lorsque la jeune chanteuse hollandaise, Anne Andrews, a été invitée par le groupe à prendre part au concert. La jeune femme a surpris les spectateurs par ses intonations puissantes et profondes. Summertime a acquis, à travers sa voix, une nouvelle saveur. Elle vivait pleinement la chanson. Très « sport », le micro d’une main, la cigarette de l’autre, elle se déplaçait entre les musiciens exécutant spontanément des pas de danse. Les spectateurs qui avançaient petit à petit se sont à un moment retrouvés agglutinés devant la scène se déhanchant chacun de son côté, au son de la batterie et de la guitare électrique. Ainsi, l’espace d’un concert, les adultes ont revécu leur jeunesse et les jeunes ont revisité le passé. M. N.
C’est un week-end chargé d’activités que les Estivales de Deir el-Qamar ont présenté à un public heureux de flâner dans les rues de la cité. Les estivaliers ont eu droit à un spectacle de rue suivi d’un concert du Monday Blues Band, ce groupe de musiciens amateurs amoureux de jazz, qui n’est plus à présenter et qui a déjà ses fans et son public. Un public qui le...