Électricité - Zahrani et Deir Ammar abandonnées à leur sort La société iranienne Taamirat se dérobe au dernier moment

À quatre jours de la date de son entrée en fonctions, le 16 mai, comme gestionnaire des centrales de Zahrani et de Deir Ammar, la société iranienne Taamirat, qui avait remporté l’adjudication pour la gestion et l’entretien de ces centrales en février dernier, a annoncé qu’elle renonçait à sa tâche, sans fournir d’autres explications. M. Kamal Hayeck a adressé d’urgence une lettre au ministère de l’Énergie dans lequel il l’a informé de la situation. Le PDG de l’office y précise avoir reçu une lettre de la société Taamirat annonçant qu’elle ne prendrait pas en charge ses fonctions, comme prévu dans le cahier des charges. Cette décision a d’autant plus surpris le directeur de l’EDL qu’en date du 7 mai, la société avait annoncé qu ’elle avait entamé l’opération mobilisation et ses préparatifs pour la prise en charge des centrales. Le directeur, les techniciens et le représentant au Liban de la société, qui avaient rendez-vous hier après-midi avec le PDG de l’EDL, Kamal Hayeck, pour la finalisation des détails de la prise en charge, ne se sont pas présentés. La lettre de M. Hayeck précise que l’office va prendre à l’encontre de la société iranienne les mesures prévues par le règlement. Et pour commencer, ordonner la saisie de la garantie bancaire de 470 000 dollars déposée par la société, pour les deux centrales, et l’inscription de la société Taamirat sur la « liste noire » de l’EDL. La lettre s’achève par des assurances au sujet de la continuité de ce service public, sachant que des pannes sont signalées en ce moment à Deir Ammar et Zahrani, dont l’entretien est assuré par une compagnie libanaise sous-traitant le contrat passé avec la société italienne ENEL, qu’un conflit financier avec l’EDL avait poussée à se désintéresser complètement des deux centrales. Aucune explication n’a été fournie par le ministère de l’Énergie, autorité de tutelle de l’EDL, pour ces développements surprenants.