Sérail - Le Premier ministre a reçu l’ambassadeur de France Départ de Hariri aujourd’hui pour Ankara

Le Premier ministre Rafic Hariri doit prendre l’avion à destination d’Ankara pour une visite officielle de quarante-huit heures en Turquie. M. Hariri sera accompagné d’une délégation composée de plusieurs ministres. Il doit rencontrer durant son séjour un certain nombre de responsables turcs pour une série d’entretiens à caractère économique et commercial. Par ailleurs, dans le cadre de ses audiences, le chef du gouvernement a reçu l’ambassadeur de France Philippe Lecourtier. À l’issue de la rencontre, M. Lecourtier a indiqué qu’il était sur le point de prendre l’avion pour Paris en compagnie du gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, pour présider le comité de surveillance de l’École supérieure des affaires. M. Lecourtier a estimé qu’il s’agissait là d’une des grandes réalisations de la coordination franco-libanaise. L’École se développe à merveille, et de plus en plus d’étudiants s’y inscrivent, a-t-il indiqué, précisant que l’Esa est appréciée par les Libanais et les étudiants de la région. « Nous avons entièrement confiance dans cette institution », a-t-il ajouté. L’ambassadeur de France a par ailleurs félicité M. Hariri pour la victoire de la liste qu’il a soutenue aux élections municipales de Beyrouth. Les deux hommes ont également évoqué la situation régionale. M. Lecourtier a estimé que l’ambiance générale était génératrice de crainte, malgré les efforts déployés par l’Onu pour trouver des solutions. « L’émissaire onusien, Terjé Roed-Larsen, était là il y a quelques heures, ce qui prouve que la communauté internationale est présente en force au niveau des questions qui nous concernent. Nous avons remarqué, avec beaucoup de satisfaction, que la dernière réunion du quartette a remis l’accent sur l’importance de la “feuille de route”, laquelle semblait avoir été oubliée à un certain moment », a-t-il poursuivi. Le diplomate français a en outre estimé qu’il était tout naturel que les regards soient tournés vers l’Irak et ce qui doit s’y produire le 30 juin prochain (date prévue pour la passation des pouvoirs aux Irakiens). « Nous souhaitons qu’il y ait un changement qualitatif lors de la transmission de la souveraineté au peuple irakien, et le président Hariri soutient totalement ce point de vue », a-t-il indiqué. Concernant le sommet arabe qui pointe à l’horizon, M. Lecourtier a estimé que c’était là une occasion importante pour le monde arabe d’exprimer son opinion au sujet de toutes ces questions, précisant que M. Hariri entend participer au sommet arabe. « Les Libanais ont leur mot à dire et ils exprimeront leur point de vue lors de cet important sommet. D’autant plus qu’il précédera une série de réunions de l’Otan, le sommet américano-européen et la réunion du G8, lesquels prendront en considération les initiatives et les propositions arabes pour tenter d’y apporter des réponses », a-t-il indiqué. « Il y a une étape positive dont il est possible de profiter. La communauté arabe va exprimer d’abord ce qu’elle désire, et les Occidentaux pourront ensuite prendre une série d’initiatives. C’est ce que nous souhaitons, et il est nécessaire que l’on puisse parvenir à quelque chose de sérieux et de constructif dans les mois qui viennent », a conclu M. Lecourtier.