Rechercher
Rechercher

Actualités

Liban-USA - Le nouvel ambassadeur américain attendu aujourd’hui à Beyrouth Jeffrey Feltman à « L’Orient-Le Jour » : Les choses ne sont plus ce qu’elles étaient il y a 15 ans (photo)

WASHINGTON-Irène MOSALLI Il arrivera aujourd’hui à Beyrouth où il prendra en charge ses nouvelles fonctions d’ambassadeur des États-Unis. Juste avant son départ de Washington, Jeffrey D. Feltman a bien voulu s’entretenir avec nous, ne fût-ce que succinctement, de la situation au Liban, de l’échéance présidentielle et des rapports entre le Liban et la Syrie. Très aimable mais ferme et clair dans ses propos, il a d’abord expliqué que sur le plan personnel, il se réjouissait de « retrouver un pays si riche en histoire et si connu pour son hospitalité, où l’on pouvait nouer de belles amitiés ». Et de poursuivre : « J’ai eu l’occasion d’apprendre tout cela par mon prédécesseur, Vincent Battle, et par d’autres diplomates connaissant bien ce pays. » Et sur le plan politique ? « Dans ce domaine, explique-t-il, je suivrai la tradition de mes prédécesseurs, c’est-à-dire que je collaborerai avec le gouvernement et aussi avec le secteur privé et la société civile. Je ne serai pas en train de faire une révolution à cet égard car nos pays respectifs ont toujours entretenu des liens solides. Et je bâtirai ma mission sur cette relation de base. » M. Feltman aborde lui-même les échéances à venir : « J’arrive à un moment particulier. Concernant donc l’élection présidentielle, je réaffirmerai la position de mon pays qui est favorable à un processus transparent, respectant la Constitution et reflétant la volonté du peuple libanais. Quant au choix du président, c’est là une affaire purement libanaise. Les États-Unis n’ont aucune opinion sur le candidat. Et le peuple libanais mérite de faire son libre choix, sans interférence étrangère. Les choses ne sont plus aujourd’hui ce qu’elles étaient il y a 15 ou 20 ans. Les comparaisons à ce sujet ne sont plus de mise. C’est aussi le moment pour le gouvernement libanais d’être capable d’exercer sa souveraineté sur tout le territoire libanais. C’est bien là l’esprit de Taëf. » Et les rapports entre le Liban et la Syrie ? « Il est naturel que ces deux pays, qui sont voisins et qui ont en partage une même histoire et des mêmes intérêts, aient une relation privilégiée, souligne M. Feltman. Cependant, cette relation doit reposer sur un respect mutuel et être gérée d’égal à égal. La Syrie doit respecter la liberté du gouvernement libanais. » Âgé de 45 ans, Jeffrey Feltman parle trois langues étrangères, le français, l’arabe et le hongrois. Il est marié et son épouse doit le rejoindre à Beyrouth au mois de septembre. Elle fait partie du département d’État, mais n’occupera aucune fonction à l’ambassade des États-Unis au Liban. À noter que c’est la première fois depuis la fin de la guerre qu’un diplomate américain vient en famille au Liban. Ce que le département d’État n’autorisait pas auparavant pour des raisons de sécurité. Jeffrey Feltman est diplômé de Tufts University et a fait jusqu’ici une carrière diplomatique comme conseiller d’ambassade en Europe de l’Est et au Proche-Orient. Il a notamment occupé des postes en Hongrie, en Israël et en Tunisie. Il a appris l’arabe à l’université jordanienne, à Amman. Le Liban est le premier pays où il servira comme ambassadeur.
WASHINGTON-Irène MOSALLI

Il arrivera aujourd’hui à Beyrouth où il prendra en charge ses nouvelles fonctions d’ambassadeur des États-Unis. Juste avant son départ de Washington, Jeffrey D. Feltman a bien voulu s’entretenir avec nous, ne fût-ce que succinctement, de la situation au Liban, de l’échéance présidentielle et des rapports entre le Liban et la Syrie.
Très...