Le chef radical chiite appelle ses miliciens à se retirer de la ville sainte, mais refuse de les désarmer Najaf sous une pluie d’obus, Sadr continue de tergiverser (photos)

Le gouvernement irakien a lancé hier un « dernier appel » aux miliciens de Moqtada Sadr les enjoignant de désarmer et les menaçant d’une « offensive d’envergure » sur Najaf, juste avant des bombardements intensifs qui ont secoué la ville dans la soirée. Cette offensive nocturne a probablement poussé le chef radical chiite à chercher à gagner du temps : il a ainsi appelé ses miliciens à évacuer le mausolée d’Ali, mais il a refusé de les désarmer, comme l’exige le gouvernement. Un proche de Sadr a répondu à ces menaces en déclarant que les miliciens seraient « heureux de mourir en martyrs ». Peu auparavant, les porte-parole du chef rebelle avaient multiplié les déclarations belliqueuses, menaçant notamment de s’en prendre « aux intérêts des États-Unis dans le monde » et d’incendier des puits de pétrole. Ils ont mis leur menace à exécution en incendiant les bureaux et entrepôts d’une compagnie de pétrole à Bassora.