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Actualités - CHRONOLOGIE

Sadr lance un appel à Jean-Paul II pour résoudre la crise Ultime tentative de médiation à Najaf où les combats s’intensifient(photo)

Des médiateurs irakiens tentaient hier soir une mission de la dernière chance à Najaf pour convaincre le chef radical chiite Moqtada Sadr de déposer les armes et retirer sa milice du mausolée d’Ali, alors que les combats redoublaient d’intensité dans la ville sainte chiite et que les violences se poursuivaient à travers le pays. C’est sous le sifflement des balles que les huit membres de la délégation dépêchée par la Conférence nationale sont arrivés hier soir au mausolée de l’imam Ali pour convaincre le chef rebelle de « remettre ses armes », selon le chef de cette mission, Hussein Sadr, un parent de Moqtada Sadr. « Nous voulons changer l’Armée du mehdi en parti politique et obtenir l’évacuation des miliciens du mausolée avec la promesse qu’ils ne seront pas poursuivis par la justice. C’est ce que le gouvernement et tous les Irakiens veulent », a-t-il dit. Plus d’un millier de délégués de toutes les régions d’Irak, réunis depuis dimanche à Bagdad pour cette conférence, avaient décidé lundi d’envoyer cette mission dans la ville sainte chiite, où l’étau américain s’est encore resserré hier sur les miliciens, alors que les balles des tireurs d’élite américains atteignaient les abords du mausolée pour la première fois depuis le début des affrontements le 5 août. De son côté, le chef de la police de Najaf Ghaleb al-Jazaïri a de nouveau agité hier la menace de « prendre d’assaut » le mausolée d’Ali si les miliciens de l’Armée du mehdi refusent de déposer les armes et de quitter les lieux. Dans ce contexte toujours tendu, Moqtada Sadr a lancé une invitation au pape Jean-Paul II pour résoudre le conflit après que le Vatican eut proposé la veille sa médiation afin d’éviter un affrontement sanglant dans la ville sainte chiite. « Nous saluons la proposition du pape et nous l’invitons à résoudre la crise », a déclaré un porte-parole de Moqtada Sadr, Ahmed al-Chaibani. Dans le même temps, les chefs des gouvernement italien et britannique, Silvio Berlusconi et Tony Blair, ont estimé hier que les autorités irakiennes devaient « faire tous les efforts possibles pour trouver une solution politique » face à la violence qui frappe le pays. Les deux Premiers ministres se sont rencontrés en Sardaigne où M. Berlusconi reçoit M. Blair. Sur le terrain, un photographe irakien de l’agence de presse Reuters a été légèrement blessé par balle aux jambes lors de combats entre la milice chiite et l’armée américaine, venue appuyer les forces de sécurité irakiennes à Najaf. À Nassiriyah, dans le sud de l’Irak, trois carabiniers du contingent militaire italien ont été blessés dans la nuit de lundi à mardi dans des affrontements qui les auraient opposés, selon des officiers italiens, aux « rebelles de l’Armée du mehdi », tandis qu’à Bassora, de violents combats ont éclaté hier soir entre les miliciens de l’imam Sadr et les forces britanniques. À Bagdad, où un soldat américain a été tué hier soir à Sadr City, fief de la milice de l’imam rebelle, au moins sept personnes, dont deux enfants, ont également trouvé la mort et 47 autres blessées par la chute de plusieurs obus de mortier près d’un commissariat à Bagdad. Près de Ramadi, deux civils irakiens ont été tués par des tirs de soldats américains après l’explosion d’un engin artisanal au passage d’un convoi militaire américain, alors qu’à Baaqouba, trois Irakiennes de la même famille ont été blessées par un tir d’obus de mortier sur leur maison. Toujours hier, près de Tikrit, le général Rabia Souheil Najm, adjoint du chef des renseignements intérieurs (moukhabarat) de l’ancien régime, a été arrêté avant l’aube lors d’une opération américano-irakienne. Enfin sur le plan des prises d’otages, un vendeur de voitures jordanien enlevé il y a huit jours a été libéré hier lors d’une opération de police près de la ville de Kerbala.

Des médiateurs irakiens tentaient hier soir une mission de la dernière chance à Najaf pour convaincre le chef radical chiite Moqtada Sadr de déposer les armes et retirer sa milice du mausolée d’Ali, alors que les combats redoublaient d’intensité dans la ville sainte chiite et que les violences se poursuivaient à travers le pays.


C’est sous le sifflement des balles...