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La Ligue arabe demande la création de commissions internationales d’enquête Des mères et des femmes de détenus palestiniens entament à leur tour une grève de la faim (photo)

Des mères et des épouses de centaines de Palestiniens détenus par Israël ont engagé hier une grève de la faim pour réclamer qu’ils soient mieux traités et pour pouvoir leur rendre visite plus souvent. Ce mouvement est destiné à soutenir 1 500 des quelque 7 000 prisonniers politiques palestiniens qui ont commencé dimanche à refuser de s’alimenter pour les mêmes raisons, ainsi que pour obtenir le droit de téléphoner et de ne plus subir des fouilles au corps. Le ministre israélien de la Sécurité, Tzahi Hanegbi, a déclaré que, en ce qui le concernait, ils pourraient faire la grève de la faim « jusqu’à ce que mort s’ensuive », mais que l’État juif ne céderait pas. La grève de solidarité des proches des prisonniers ne concerne pour le moment que quelques femmes, mais des dizaines d’autres rejoindront le mouvement dans les jours à venir, ont assuré les organisateurs de ce mouvement, qui a reçu la bénédiction du président Yasser Arafat. L’Autorité palestinienne a invité toute la population à observer une grève de la faim de 24 heures aujourd’hui en signe de solidarité. « Je ne bois que de l’eau et du jus de fruits », a confié Riham Masehal, dont le fils purge une peine de cinq ans de prison dans une prison du désert israélien du Néguev. Yousra Mohammed Moustafa, dont le mari purge pour sa part une peine cumulée de 220 ans de prison pour avoir été reconnu coupable du meurtre de plusieurs soldats israéliens, a déclaré avoir entamé une « grève de la faim symbolique ». Elle s’est dit outrée que quatre de ses cinq fils n’aient pas été autorisés « pour des raisons de sécurité » depuis quatre ans à rendre visite à leur père, qui n’a pu voir que le petit dernier. Oum Mohammed, autre gréviste, qui ne fixe pas de limite à son jeûne, dit n’avoir pu voir son fils en prison depuis 11 mois. Les autorités pénitentiaires israéliennes ont annoncé avoir commencé à contrôler le poids des prisonniers grévistes et à leur faire passer des contrôles médicaux, ajoutant que, pour le moment, aucun problème n’était à signaler. Par ailleurs, la Ligue arabe a demandé hier la création de commissions internationales, sous l’égide des Nations unies, pour enquêter sur les conditions de détention des prisonniers palestiniens en Israël. Dans un communiqué publié au Caire, le secrétaire général de la Ligue Amr Moussa appelle à « prendre toutes les mesures indispensables pour contraindre les autorités d’occupation israéliennes à respecter les conventions internationales dans ce domaine et à mettre un terme aux crimes et aux violations dont ces prisonniers font l’objet ». Les prisonniers palestiniens sont éligibles à « la convention de Genève sur les prisonniers de guerre », a souligné en outre M. Moussa.

Des mères et des épouses de centaines de Palestiniens détenus par Israël ont engagé hier une grève de la faim pour réclamer qu’ils soient mieux traités et pour pouvoir leur rendre visite plus souvent. Ce mouvement est destiné à soutenir 1 500 des quelque 7 000 prisonniers politiques palestiniens qui ont commencé dimanche à refuser de s’alimenter pour les mêmes...