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Transport - La société Menajet affirme que son avion est conforme à toutes les mesures sécuritaires Les responsables sont unanimes : « La panne du charter était bénigne »

L’affaire de l’avion charter libanais qui a atterri samedi à Rhodes à la suite d’une panne technique continue de susciter des réactions de la part de toutes les parties concernées. L’avion, qui transportait 110 Libanais qui rentraient de vacances d’Espagne, a eu une panne pendant le vol, ce qui a poussé le pilote à atterrir à Rhodes. Hier, la société d’aviation privée Menajet a publié un communiqué dans lequel elle a rectifié les informations diffusées par les médias au sujet de cet incident. Les responsables de la société affirment tout d’abord que l’avion utilisé lors de ce vol (Beyrouth-Malaga-Beyrouth) « est du type Airbus 320-211, qui est l’un des appareils les plus modernes employés par l’aviation internationale, sachant que cet avion en particulier est soumis, de manière régulière et toutes les fois qu’il atterrit, à un contrôle sécuritaire stricte, conformément aux réglementations internationales ». La direction de la société, qui a en outre tenu à préciser que la sécurité des voyageurs est une règle incontournable, a ajouté que l’avion en provenance de Malaga « n’a pas atterri de manière forcée à l’aéroport de Rhodes », comme mentionné dans la presse, mais que c’est le pilote qui a décidé de le faire « par mesure préventive lorsqu’il s’est rendu compte que l’appareil consommait une plus grande quantité d’huile, d’où sa décision de faire escale à Rhodes pour s’assurer de la gravité du problème ». « Une fois le contrôle effectué, l’avion a repris son vol en toute sécurité à destination de Beyrouth », a encore précisé le communiqué, ajoutant que seul le département de communication de la société est habilité à donner des informations sécuritaires sur l’avion. Le texte du communiqué ajoute que « cet appareil répond à toutes les conditions sécuritaires requises, indiquant que les rapports techniques établis par les autorités officielles l’ont déjà confirmé à plusieurs reprises ». Et d’ajouter que l’avion en question est enregistré en France selon les règlements de l’aviation civile internationale. Rappelons qu’un des passagers avait affirmé dimanche à une chaîne de télévision locale que l’avion a été « forcé d’atterrir à Rhodes et que les passagers ont été contraints de rester dans l’avion alors qu’ils demandaient à changer d’appareil ». À ce sujet, le responsable de l’agence de tourisme libanaise qui a loué l’avion a affirmé à L’Orient-Le Jour que les passagers « n’ont pas été interdits de quitter l’avion par le représentant de l’agence, mais plutôt par les autorités grecques qui avaient catégoriquement refusé de laisser sortir les passagers qui n’avaient pas de visa », soulignant que l’agence avait entre-temps réservé des chambres d’hôtel à Rhodes pour tous ceux qui le désiraient. Le responsable de l’agence a en outre confirmé que le problème technique rencontré par la société Menajet « n’est pas aussi grave que l’ont décrit les médias » sur base du témoignage donné par notre collègue Hoda Chédid, qui se trouvait à bord de l’avion. « C’est par mesure de sécurité et pour éviter de prendre des risques inutiles que le capitaine de l’avion a décidé de se poser à Rhodes alors qu’il aurait pu facilement le faire à Beyrouth », a indiqué cette source à L’Orient-Le Jour en insistant sur les « conditions sécuritaires extrêmement vigilantes » auxquelles a été soumis l’avion en question. D’ailleurs, « c’est précisément à cause de ce qui s’est passé à Cotonou que les autorités libanaises ont imposé des conditions sécuritaires aussi rédhibitoires à Menajet », a-t-il ajouté. Cette société a tenu en outre à rappeler dans son communiqué que l’avion charter loué par la même agence de voyages et qui a décollé de Beyrouth à destination de Malaga « n’est pas un avion relevant de la société Menajet ». Rappelons que cet avion, qui appartient à une société privée non libanaise, a été interdit de vol jeudi dernier par les autorités françaises et italiennes pour « non-conformité aux règles de sécurité ». Menajet précise n’avoir aucun lien ni de près ni de loin avec cet appareil. Pour sa part, le directeur de l’aviation civile libanaise, Hamdi Chok, a affirmé que cet « incident bénin est dû à une panne qui arrive parfois et que régissent des critères techniques bien précis ». « Cette société (Menajet) a obtenu un permis d’exploitation au Liban. Elle est immatriculée en France et entretenue par l’une des sociétés les plus connues d’Europe, Sogerma ». Et d’ajouter : « Nous comprenons que les passagers aient pu avoir des plaintes au sujet de problèmes qu’ils ont eus avec l’agence de tourisme qui a organisé ce voyage. Notre rôle est toutefois de nous assurer que les critères sécuritaires requis sont respectés pour que la société de transport puisse poursuivre ses vols », a précisé M. Chok. Entre-temps, les passagers qui accusent l’agence de voyages d’avoir manqué à ses obligations ont décidé d’intenter un procès contre elle pour dénoncer notamment les longues heures d’attente à l’aéroport de Malaga – 12 heures en tout – et le mauvais traitement qu’ils ont subi à Rhodes. Une réunion est prévue aujourd’hui à cette fin pour confier le dossier à une avocate qui se trouvait, elle aussi, à bord de l’avion. Par ailleurs, le ministre des Transports, Najib Mikati, qui a pris connaissance du dossier, a affirmé hier que « l’année dernière était une des meilleures années sur le plan de la sécurité des vols (aériens) », précisant que « les accidents dans le monde n’ont pas dépassé le nombre de sept, qui, malheureusement, se sont soldés par 300 victimes ». M. Mikati, qui s’adressait à l’occasion de la réunion de la délégation libanaise qui participera à l’assemblée générale de l’aviation civile à Montréal, le 12 septembre prochain, a souligné que la délégation s’est dit « rassurée des mesures sécuritaires de l’aviation civile ».

L’affaire de l’avion charter libanais qui a atterri samedi à Rhodes à la suite d’une panne technique continue de susciter des réactions de la part de toutes les parties concernées. L’avion, qui transportait 110 Libanais qui rentraient de vacances d’Espagne, a eu une panne pendant le vol, ce qui a poussé le pilote à atterrir à Rhodes.
Hier, la société d’aviation...