Rechercher
Rechercher

Actualités

Dossier régional Roed-Larsen : Nous sommes d’accord avec Lahoud sur « l’essentiel »

Le coordonnateur des Nations unies pour le Proche-Orient, Terjé Roed-Larsen, a fait état hier d’une concordance de vues avec le chef de l’État, Émile Lahoud, sur « toutes les questions essentielles » touchant à la situation au Proche-Orient, soulignant notamment la nécessité de laisser aux négociations entre les parties concernées le soin de décider du statut final des frontières de l’État palestinien et des réfugiés. Arrivé hier à Beyrouth pour une visite destinée à informer les responsables libanais des résultats de la réunion du quartette international, le 4 mai à New York, M. Roed-Larsen a été reçu par M. Lahoud, ainsi que par le chef du gouvernement, Rafic Hariri, et le président de la Chambre, Nabih Berry. Les responsables libanais ont évoqué avec l’émissaire onusien l’embrasement du front avec Israël, mais M. Roed-Larsen a indiqué à la presse après son entretien avec M. Hariri que sa visite à Beyrouth était programmée bien avant les affrontements au Liban-Sud. Les violents accrochages vendredi entre l’armée israélienne et le Hezbollah ont fait un mort et cinq blessés israéliens. Le parti chiite accuse les militaires israéliens de s’être infiltrés en territoire libanais. Israël affirme que les victimes sont tombées dans le secteur des fermes de Chebaa. M. Roed-Larsen s’est abstenu de commenter cette flambée de violence, se contentant de rappeler que la force de l’Onu déployée à la frontière entre le Liban et Israël menait une enquête à ce sujet. Après sa rencontre avec M. Lahoud à Baabda, l’émissaire a indiqué à la presse avoir saisi l’occasion pour « féliciter » le chef de l’État à la suite du déroulement des élections municipales, qui ont montré « l’existence d’un système démocratique fonctionnant de manière correcte dans ce pays ». « J’aimerais ajouter que pour ce qui est de toutes les questions essentielles (au sujet de la situation dans la région), nous avons la même vision que le président Lahoud, et j’ai insisté sur le fait que M. (Kofi) Annan (secrétaire général de l’Onu) et moi-même sommes fermement pour l’application des résolutions de l’Onu relatives au conflit du Proche-Orient », a déclaré M. Roed-Larsen. « Pour ce qui est du conflit israélo-palestinien, la question du statut définitif des frontières et des réfugiés devrait être réglée par le biais de négociations entre les parties concernées, sans aucun préalable », a-t-il poursuivi, prenant le contre-pied de la position affichée le mois dernier par le président américain, George W. Bush, qui avait rompu avec la politique traditionnelle des États-Unis, notamment en jugeant « irréaliste » de revenir aux frontières de 1949. Le responsable onusien doit se rendre ce matin à Damas, où il aura des entretiens avec le président syrien Bachar el-Assad. Le quartette avait salué le 4 mai le plan de séparation unilatérale du Premier ministre israélien Ariel Sharon, prévoyant un retrait de Gaza et le maintien des blocs de colonies juives en Cisjordanie. Les États-Unis, l’Union européenne, l’Onu et la Russie avaient jugé que ce plan, rejeté par les Palestiniens et par le parti d’Ariel Sharon, « a la capacité de relancer le processus de paix de la “feuille de route” » qu’ils avaient élaborée.
Le coordonnateur des Nations unies pour le Proche-Orient, Terjé Roed-Larsen, a fait état hier d’une concordance de vues avec le chef de l’État, Émile Lahoud, sur « toutes les questions essentielles » touchant à la situation au Proche-Orient, soulignant notamment la nécessité de laisser aux négociations entre les parties concernées le soin de décider du statut final des...