SOCIAL - Mobilisation contre la hausse du prix de l’essence La grogne syndicale monte

Les chauffeurs de taxi menacent de relever leurs tarifs et la centrale syndicale s’apprête à recourir à l’escalade. Du côté des syndicats, le ton commence à monter, après la hausse de 400 livres du prix de l’essence, consécutive à la flambée des prix du brut, vendredi. La CGTL a convoqué son bureau à une réunion extraordinaire qu’elle tiendra demain, afin de décider des mesures à prendre pour protester contre la hausse continue du prix à la pompe et pour inciter l’État à sortir de sa léthargie. Les syndicats souhaitent notamment que les autorités réagissent pour atténuer l’impact des fluctuations du prix du pétrole sur le marché local, en révisant à la baisse les taxes imposées sur les 20 litres d’essence « devenues mortelles pour 90 % des Libanais ». Reste à savoir si le ministère des Finances est prêt à réagir favorablement à une telle requête et « à rétablir l’équilibre socio-économique » requis par la centrale syndicale. L’État a « abandonné son rôle qui consiste à préserver l’équilibre socio-économique pour endosser celui de l’autorité féodale, se contentant de prélever sa part des taxes élevées qu’il impose et laissant le marché local se débattre avec les fluctuations des prix », a accusé le président de la CGTL, Ghassan Ghosn.