Privés de vote

Près d’une centaine d’électeurs au moins, notamment des opposants, ont été privés de vote, hier, à Beyrouth, puisqu’ils n’ont pas obtenu leurs cartes électorales, et ce malgré le fait que les demandes aient été déposées plus de deux semaines avant le scrutin. Interrogés, les services du mohafazat ont affirmé aux électeurs qu’ils n’avaient rien à voir avec ce retard, et qu’il fallait s’adresser au ministère de l’Intérieur. Contacté à son tour, le bureau des plaintes du ministère de l’Intérieur a rejeté la faute sur les moukhtars et les courants politiques, estimant que « toutes les cartes électorales avaient été établies et distribuées, contrairement aux rumeurs erronées diffusées dans la presse ». Quant aux moukhtars et à certains courants politiques, notamment le courant aouniste, ils continuaient en vain à attendre jusqu’à dimanche après-midi, quelques heures avant la fermeture des bureaux de vote, l’arrivée de ces fameuses cartes électorales. Des cartes qui, par ailleurs, ont été distribuées au compte-gouttes, par tranches successives de 50. De quoi en exaspérer et en énerver plus d’un. M.H.G.