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Actualités - REPORTAGE

GUIDE DES MÉTIERS - De multiples débouchés et une formation diversifiée proposée par quatre facultés La science dans l’agriculture, une affaire d’ingénieur agronome (photo)

L’agriculture ne repose plus seulement sur des traditions et une expérience transmise de génération en génération ; elle est pratiquement devenue une science aux ramifications complexes. Le diplôme d’ingénieur agronome ou agroalimentaire est actuellement obtenu au terme d’études diversifiées, et les débouchés naturels, assez nombreux, ne se limitent pas à la gestion des cultures proprement dites, comme beaucoup le pensent. Bien que ce ne soit pas un métier saturé dans tous les domaines qui se rapportent à l’agriculture, il n’en reste pas moins, selon les témoignages recueillis, qu’il n’est pas facile à un jeune ingénieur de s’imposer au Liban et qu’il faut parfois sortir des sentiers battus pour trouver sa voie. L’agronomie demeure cependant un métier vaste, passionnant et incontournable pour tous ceux qui aiment autant la nature et les sciences que la gestion (de fermes, d’industrie agroalimentaire...), le marketing, la recherche, le commerce (de produits agricoles) ou le contrôle alimentaire. Il n’y a au Liban que quatre facultés qui enseignent les disciplines en relation avec l’agriculture, notamment à l’Université libanaise (UL), l’Université Saint-Joseph (USJ), l’AUB et l’Université Saint-Esprit de Kaslik (Usek). Le nombre de diplômés reste relativement réduit, l’UL détenant la palme avec une quarantaine par année, les autres facultés octroyant entre 10 et 20 diplômes d’ingénieur par an. Les débouchés qui attendent l’ingénieur agronome à sa sortie d’université sont des emplois dans les secteurs public (ministères, CNRS, etc.), ou privé (gestion de fermes, dans l’industrie agroalimentaire, compagnies agricoles...) dans l’enseignement et la recherche, les ONG et les organisations internationales, dans des banques qui octroient des crédits agricoles ou tout simplement dans le cadre de projets individuels. La durée des études est de cinq ans en moyenne. L’agronomie comporte plusieurs branches (protection des cultures, sciences animales, agroalimentaire, études paysagistes...) qui font parfois l’objet d’un diplôme indépendant ou d’une spécialisation au niveau du master dans les différentes universités. Il faut signaler que les ingénieurs agronomes ont accès à l’Ordre des ingénieurs une fois diplômés. Pour ce qui est du marché du travail, on ne peut que constater une divergence de vues entre les personnes interrogées. Une partie d’entre elles considère que la crise qui pèse actuellement sur le secteur agricole a un impact négatif sur le développement du métier. D’autres, comme Yolla Ghorra, directrice de la faculté d’agronomie à l’USJ, font remarquer que « le marché agricole traditionnel est saturé, mais il y a une place pour ceux qui veulent moderniser le secteur ». Le père Joseph Wakim, doyen de la faculté à l’Usek, indique, pour sa part, que « si la loi sur le génie agricole est adoptée et appliquée, encourageant chaque entreprise ayant trait à l’agriculture ou aux produits agroalimentaires à embaucher un ingénieur pour le contrôle de la qualité, notamment dans le contexte d’un marché arabe de plus en plus ouvert, ce métier offrira encore bien plus d’opportunités à ses spécialistes, dont l’expertise est incontournable ». Ibrahim Hrajli, coordinateur administratif de la faculté d’agronomie à l’UL, met toutefois en garde contre « une saturation du marché, à l’instar de ce qui se passe pour d’autres métiers, si une politique claire d’orientation et d’organisation du secteur n’est pas adoptée ». Suzanne BAAKLINI Une formation de quatre ans à l’AUB Le programme général d’agronomie à l’AUB dure quatre ans, avec une première année consacrée aux sciences fondamentales (biologie, chimie, maths...), et une seconde année davantage orientée vers des cours agricoles (microbiologie, génétique...). La troisième année compte un semestre de stage au Centre agricole de recherche et d’éducation (Arec) de l’AUB, situé dans la Békaa et doté d’une ferme, avec des cours théoriques et pratiques. C’est durant la quatrième année que le futur ingénieur commence à se spécialiser en choisissant ses cours en conséquence. Les quatre spécialisations disponibles sont les sciences végétales, les sciences animales, les ressources hydrauliques et du sol, et la nutrition (cette dernière spécialisation fait l’objet d’un programme de trois ans indépendant des autres). Dans le département des sciences végétales, on compte la protection des cultures, la production agricole, la biodiversité végétale et les ressources génétiques. Pour ce qui est des ressources hydrauliques et terrestres, il existe des sous-spécialisations en irrigation, en étude du sol, en utilisation des engrais et en mécanisation (tracteurs, équipements...). Les sciences animales sont principalement divisées en deux : la production aviaire d’une part, bovine et ovine d’autre part. Au terme des quatre années, l’étudiant obtient un BS. Il lui est possible de suivre un MS dans la spécialisation qu’il aura choisie. Le MS dure généralement deux ans. À l’AUB, il existe aussi, depuis trois ans, un programme de gestion des écosystèmes qui s’effectue en coordination entre trois facultés, celles des sciences médicales, du génie et de l’agronomie, dont la thèse est préparée au sein de la dernière. L’AUB est également une des universités qui offrent dorénavant une formation d’ingénieur paysagiste dans le cadre d’un programme de quatre ans. Les deux premières promotions de ces deux nouvelles spécialisations obtiendront leurs diplômes cette année. Le coût de ces études à l’AUB atteint les 5 000 dollars par semestre, pour 12 crédits environ, un coût qui ne varie pas si l’étudiant décide de prendre des crédits en plus, ce qui est rare. Nouvelle spécialisation en biotechnologie à l’UsekLes études d’agronomie à l’Université Saint-Esprit de Kaslik (Usek) durent cinq ans. Pour intégrer cette faculté, il faut avoir obtenu un baccalauréat scientifique et passer un concours d’entrée. Le cursus consiste en un cycle préparatoire de deux ans principalement, axé sur les sciences de base, et un cycle d’ingénieur de trois ans, comportant des matières plus spécialisées. Au terme de ces cinq ans, l’étudiant obtient un diplôme général d’ingénieur agronome, mais il se spécialise dans le mémoire de fin d’études dans l’agroalimentaire, dans les sciences animales, dans les sciences végétales, dans l’environnement ou dans la gestion agricole (conseiller agricole, direction des entreprises, etc.). Durant les trois premières années, un stage d’un mois est effectué par les étudiants en fin d’année dans des entreprises libanaises (horticulture, industrie agroalimentaire...). De plus, chaque mois, un chef d’entreprise est invité à parler du marché de travail. La quatrième année, des visites d’entreprises sont prévues ainsi qu’un long stage en cinquième année. Il peut arriver que l’université organise des stages à l’étranger pour toute une promotion. Les étudiants ont également la possibilité d’effectuer des recherches dans les laboratoires spécialisés de l’Usek ainsi que dans la ferme expérimentale que possède l’université à Jbeil, avec ses cultures, ses troupeaux et ses serres. L’Usek propose par ailleurs cinq options de master dans sa faculté d’agronomie : environnement, horticulture et paysagisme, industrie agroalimentaire, production animale, gestion des ressources naturelles et gestion agricole. Un sixième master portant sur la biotechnologie végétale s’ajoutera l’année prochaine à ceux déjà existants et sera instauré dans le cadre d’un programme de l’Union européenne (UE) exécuté conjointement avec cinq universités européennes. La biotechnologie végétale est l’ensemble des méthodes de travail génétique sur la plante (pas nécessairement des OGM). Les laboratoires de l’université seront équipés pour accueillir cette haute technologie grâce au financement du projet. À partir de septembre prochain, l’Usek compte lancer un département de sciences agro- alimentaires, avec des études de trois ans. Le diplôme obtenu ne sera pas celui d’ingénieur, mais sera très utile pour nombre de professions, notamment pour le contrôle de la qualité et l’amélioration de la production. À l’issue de ces trois ans, le diplômé pourra intégrer le master en agroalimentaire. À signaler que chaque crédit dans la faculté d’agronomie de l’Usek revient à 135 dollars. Une quarantaine de diplômés et des problèmes à l’UL Il faut cinq ans d’études pour décrocher un diplôme d’ingénieur agronome à l’Université libanaise (UL). Les cours comportent toute la base scientifique nécessaire, avec les spécialisations suivantes : technologie agro alimentaire, protection des cultures, production végétale, formation de paysagiste, économie rurale et production animale. Une spécialisation en gestion des ressources naturelles sera introduite l’année prochaine. Si l’étudiant devient ingénieur agronome au bout de ces cinq années, il pourra, dans le nouveau système de crédits qui sera bientôt adopté à l’UL, détenir un master après un semestre supplémentaire. Les études à la faculté d’agronomie de l’UL comportent des cours théoriques, du travail en laboratoire, des stages sur le terrain (à partir de la deuxième année) ainsi que des stages en été dans des entreprises agricoles et des fermes. Une partie des étudiants décide de poursuivre de hautes études à l’étranger. Mais cette faculté, qui octroie des diplômes à une quarantaine d’ingénieurs chaque année, souffre de plusieurs maux, comme l’indique le coordinateur de l’administration, Ibrahim Hrajli. Il fait remarquer, par exemple, que la faculté ne possède pas de ferme propre, ce qui complique forcément sa tâche de former les futurs ingénieurs agronomes, l’obligeant à avoir recours à d’autres institutions. Autre difficulté : la faculté d’agronomie, qui n’est pas divisée en deux branches comme pour d’autres disciplines, se trouve, par contre, obligée de répartir ses effectifs dans deux bâtiments éloignés l’un de l’autre, dans la région de l’Unesco et à Sin el-Fil. M. Hrajli appelle les responsables concernés à résoudre ces problèmes. L’USJ : deux diplômes dans deux écoles à Taanayel À la faculté d’agronomie de l’Université Saint-Joseph (USJ), on sépare clairement les diplômes d’ingénieur agronome et d’ingénieur d’agroalimentaire, répartis sur deux écoles : l’Esiam (École supérieure d’ingénieurs d’agronomie méditerranéenne) et l’Esia (École supérieure des ingénieurs d’agroalimentaire). La faculté est située dans la Békaa, à proximité du couvent des pères jésuites de Taanayel, qui comporte une grande ferme de 250 hectares, avec des cultures diversifiées, de la viticulture, un troupeau de 150 têtes de bovins et une production laitière. Pour faire partie de l’Esiam ou de l’Esia donc, il faut résider dans la Békaa, l’université proposant un foyer aux étudiants qui le désirent. Il est toutefois possible de passer les trois premiers semestres sur le campus de Mar Roukoz (Metn), avant de se diriger vers Taanayel pour les semestres qui suivent. Les étudiants peuvent également prévoir de passer deux ou trois semestres en France, dans deux écoles qui coopèrent avec l’Esiam et l’Esia. Les études générales sont étayées par des stages continus, rendus pratiques par la proximité de la ferme et les grandes industries agroalimentaires du pays. L’Esiam possède également divers laboratoires dont profitent les jeunes, notamment celui de la gestion de l’eau. La cinquième année comporte des cours, un stage de fin d’études et un mémoire. La faculté de l’USJ propose une formation générale pour les ingénieurs agronomes, mais leur offre aussi la possibilité de se spécialiser en France au sein des deux écoles, avec lesquelles elle a un accord, dans les domaines suivants : la production animale, la création et la gestion des entreprises agricoles et agro-industrielles, la gestion des forêts, la viticulture et l’œnologie, l’organisation des filières agroalimentaires et le marketing international. Cette dernière spécialisation s’avère de plus en plus précieuse dans un monde qui se dirige vers un marché plus ouvert. Les ingénieurs d’agro alimentaire formés par l’Esia ne s’occupent pas, comme leurs collègues agronomes, des problèmes agricoles proprement dits. Leur tâche consiste à fabriquer le produit agroalimentaire, à en contrôler la qualité et la conformité aux normes, à le créer, l’imaginer, le faire évoluer. L’Esia a rouvert ses portes il y a un an seulement (alors que l’Esiam a 25 ans d’âge), parce que « cette spécialisation fait l’objet d’une forte demande », comme l’indique Yolla Ghorra, directrice des deux écoles. À l’USJ, les crédits des deux premières années reviennent à 85 dollars l’un pour passer à 135 dollars durant le cycle ingénieur. Pas de chômage proprement dit, mais des conditions de travail pas toujours satisfaisantes Lorsqu’ils sont interrogés sur le sort de leurs étudiants après l’obtention du diplôme, les responsables universitaires des facultés d’agronomie affirment que les dipômés n’ont pas de problème à trouver un emploi, et que dans certains cas, ils décident de monter leur propre compagnie. Les témoignages de jeunes diplômés, tout divergents qu’ils puissent paraître, montrent toutefois que même si le domaine n’est pas tout à fait saturé du fait que les débouchés sont nombreux, il n’est pas toujours facile de s’imposer sur un marché de travail actuellement en crise. Ils donnent leur opinion sur l’évolution du regard porté sur l’ingénieur agronome, dont la portée de la spécialisation n’est pas toujours reconnue, malgré des progrès certains, et se disent souvent insatisfaits des conditions qui leur sont proposées. Beaucoup n’en sont pas moins enthousiastes à l’idée d’exercer un métier aux vastes possibilités et peu monotone. « La terre, c’est la vie », s’exclame Nathalie Bou Younès, diplômée de l’Usek et préparant son doctorat dans une université française. Pour elle, « il faut être passionné par ce domaine pour s’y engager ». Spécialisée en agriculture biologique, elle cherche actuellement du travail. « Je suis optimiste, mais j’attends de voir s’il me sera possible de décrocher un poste dans ma région, sinon je devrais chercher du travail dans la Békaa », dit-elle. « Le métier est vaste, il n’est pas nécessaire de s’employer dans son domaine de spécialisation. De plus, il n’y a pas de saturation si l’on compte toutes les fermes qui n’emploient pas d’ingénieurs. Ceux qui trouvent que cela reviendrait cher aux agriculteurs doivent savoir qu’un contrat avec un vétérinaire est plus onéreux. Avec un ingénieur, tous les problèmes, hormis les soins aux animaux, sont pris en charge. » Lara Hanna, spécialisée en agroalimentaire à l’Usek et préparant également son doctorat, ne partage pas vraiment l’optimisme de Nathalie. Revenue depuis un mois de France, elle constate qu’ « il n’est pas très facile de trouver un emploi adéquat, surtout que, si on veut travailler dans une usine, il faut se déplacer dans la Békaa ». Même si elle n’a pas peur du chômage proprement dit, elle soutient que les salaires proposés montrent que « le diplôme n’est pas encore apprécié à sa juste valeur ». Chadi Atallah, qui a choisi de se spécialiser dans ce domaine « par affinité », veut voir dans son futur travail « un défi » parce que « le secteur tertiaire offre beaucoup de potentiels à développer ». « Au lieu d’aller chercher un emploi dans une compagnie, il vaut mieux travailler la terre, mettre en application de bonnes idées au bon moment », poursuit-il. Chadi, qui a obtenu son diplôme de l’Usek, prépare actuellement une étude de faisabilité sur un projet de production qu’il compte monter lui-même. Selon lui, le point positif, c’est que la compétition reste limitée. Il ajoute cependant que les conditions proposées par les usines sont souvent peu avantageuses. Des salaires plus importants sont versés dans le cadre de projets financés par des organisations internationales, mais ceux-ci sont à durée limitée. C’est justement parce qu’il n’a pas apprécié les options qui lui étaient proposées que Ziad Hawi, diplômé de l’AUB, ne travaille pas actuellement dans son domaine. Mais il reconnaît que ses études, principalement axées sur l’agro- alimentaire, et qu’il avait beaucoup appréciées, lui sont très utiles. Il soutient cependant que les emplois ne courent pas les rues actuellement. Imad Riachy, également diplômé de l’AUB, dénonce la désorganisation du secteur, vu que, selon lui, les spécialistes ne sont pas les seuls à pratiquer le métier, notamment en ce qui concerne la prescription de produits. Il a monté sa propre affaire et estime que le parcours est difficile mais intéressant car il lui assure plus d’indépendance. « Ce que j’ai beaucoup aimé dans ce domaine, c’est qu’il est très dynamique, alliant travail de bureau et sorties dans la nature », explique Marwan Akkari, récemment diplômé de l’AUB. Il fait cependant état d’une difficulté à décrocher un emploi actuellement, bien qu’il ait trouvé du travail six mois après l’obtention de son diplôme. Selon lui, une bonne moitié de sa promotion universitaire s’est déjà établie à l’étranger, et il pourrait faire de même. Paysagiste, un métier noble et méconnu L’une des spécialités que peut choisir l’ingénieur agronome est le très beau métier de paysagiste. Frédéric Francis, qui a fait ses études à l’étranger et se définit comme « architecte paysagiste », était familier de la profession qu’on exerce depuis longtemps dans sa famille. Pour lui, afin d’exercer ce métier, il faut avoir un côté créatif, de la sensibilité, de l’imagination, de l’expérience et, surtout, il faut être visionnaire pour concevoir le jardin dans l’espace et dans le temps. « C’est un métier vieux, noble et créatif, qui requiert de la culture et de la sensibilité », souligne-t-il. Mais malgré son amour du métier, M. Francis reconnaît que celui-ci reste méconnu au Liban. « Le grand public nous confond toujours avec d’autres spécialistes », dit-il. Autre problème : la concurrence déloyale. « Il faut protéger ce métier, qui n’est aujourd’hui régi par aucune loi, aucun ordre, aucun syndicat », insiste-t-il. M. Francis encourage les jeunes à se lancer dans cette voie s’ils l’aiment vraiment, mais leur conseille de se doter d’une formation solide. « C’est un métier où il faut être persévérant, motivé et professionnel », ajoute-t-il. Il déclare être très sélectif dans le choix de ses clients et miser sur la qualité, sans se laisser gagner par les contraintes budgétaires. Salma Samaha s’est spécialisée dans ce domaine à l’étranger après avoir suivi une formation d’ingénieur agronome au Liban. « Dans notre pays, on ne comprend pas vraiment ce métier », explique-t-elle. « L’ingénieur paysagiste n’est pas simplement celui qui conçoit des jardins. Il est formé pour effectuer des études à grande échelle, dans le but d’assurer l’intégration des constructions, comme les routes par exemple, dans le paysage. En d’autres termes, il faut qu’il soit consulté en amont de la conception d’un projet, pas en aval. » Mme Samaha, qui a ouvert son bureau il y a sept ans et qui est enseignante à l’université, qualifie le marché libanais de « restreint et désorganisé ». Selon elle, beaucoup de non-professionnels se font passer pour paysagistes. « L’Ordre des ingénieurs devrait prendre cette affaire en main, surtout que nous sommes peu nombreux en définitive », estime-telle. Elle encourage cependant les jeunes désireux de devenir paysagistes à embrasser cette carrière, tout en reconnaissant qu’il ne faut pas s’attendre à des rentrées d’argent importantes, à tout le moins au début. Mais elle exprime son amour pour son métier, « dont les études sont très diversifiées et dont le but est de rendre la vie des gens meilleure ».
L’agriculture ne repose plus seulement sur des traditions et une expérience transmise de génération en génération ; elle est pratiquement devenue une science aux ramifications complexes. Le diplôme d’ingénieur agronome ou agroalimentaire est actuellement obtenu au terme d’études diversifiées, et les débouchés naturels, assez nombreux, ne se limitent pas à la gestion...