Social Le projet de l’assurance vieillesse, un acquis historique, estime la CGTL

Les membres du bureau exécutif de la Confédération générale des travailleurs (CGTL) ont renouvelé hier leur appui au projet d’assurance vieillesse, en espérant que les remarques précédemment formulées par la centrale syndicale soient sérieusement prises en compte. Les membres du bureau, qui se sont réunis sous la présidence de Ghassan Ghosn, ont publié un communiqué dans lequel ils ont précisé avoir passé en revue les résultats de leur réunion avec le chef de l’État, le général Émile Lahoud, lundi. Au centre des débats de la réunion de la CGTL, hier : le projet de l’assurance vieillesse qui remplacera désormais le système des indemnités de fin de service en vigueur depuis pratiquement la fondation de la Caisse nationale de Sécurité sociale en 1965, et la situation socio-économique. Saluant une nouvelle fois l’importance de cette décision qui « répond à une demande historique formulée par le mouvement syndical ouvrier », la CGTL a insisté sur la nécessité pour le gouvernement de prendre en compte les observations faites par la centrale, notamment le principe de la « complémentarité et de la solidarité sociale ». À ce sujet, M. Ghosn a affirmé avoir insisté auprès de M. Lahoud sur l’urgence de se pencher sur la crise socio-économique avant le mois de septembre qui prélude à une période difficile et lourde de responsabilités pour le citoyen. Évoquant le projet de l’assurance vieillesse, M. Ghosn a indiqué qu’il faudra que cette initiative soit liée à l’évolution des salaires et des prix. La CGTL a estimé, en outre, que ce projet doit s’accompagner de solutions radicales à apporter au problème des chômeurs, en empêchant l’expansion de ce phénomène rampant « qui est à l’origine de l’immigration des jeunes » et en mettant sur pied un bureau pour le chômage. La centrale syndicale a, par ailleurs, précisé que pour réussir un tel projet, il faudra également opérer une réforme interne au sein de la CNSS, en modernisant cet organisme et en réactivant les organes de contrôle. Quant au dialogue entamé avec le gouvernement, la centrale syndicale a mis en garde les responsables contre toute tergiversation qui risquerait de régénérer un climat négatif entre les deux parties. Le communiqué a enfin rappelé la tenue du congrès syndical national qui aura lieu le 23 août, « une occasion pour faire le point sur l’état d’avancement des négociations avec le gouvernement ».